La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a déclaré, dimanche, au Palais des Congrès, à Tunis, que son parti est concerné par toutes les élections: les municipales, les législatives et la présidentielle.
Dans une déclaration à la presse, en marge de la commémoration du 66e anniversaire de la Fête de l’indépendance, elle a indiqué que le PDL ne cautionne pas le calendrier électoral établi par le président de la République qui a choisi le mois de décembre prochain pour la tenue des élections. « Il s’agit d’un calendrier non officiel et non applicable dans la mesure où il ne prend pas en compte de l’intérêt du pays », a-t-elle estimé.
Selon Moussi, la Tunisie n’est pas aujourd’hui en mesure de maintenir l’Etat d’exception, sans vision ni stratégie claires, jusqu’en décembre 2022. « Il est impératif de mettre en place une feuille de route, accélérer la dissolution du parlement et organiser des élections législatives anticipées de manière à permettre l’instauration d’institutions constitutionnelles élues, capables d’entreprendre les grandes réformes », a-t-elle déclaré.
Ce qui caractérise cette crise sans précédent est le fait que le pouvoir en place est conscient de la nécessité de trouver des ressources financières pour une sortie de crise, sans qu’il ne fasse aucun effort dans ce sens, bien au contraire, le projet politique de Saied vient définitivement achever ce qui reste de l’Etat, a-t-elle déploré.
Sur un autre plan, la présidente du PDL a fermement condamné « le peu d’intérêt manifesté par la présidence de la République à l’égard de la célébration du 66e anniversaire de la Fête de l’indépendance ».
Concernant la position du parti à l’égard des appels à l’organisation d’un dialogue national, Moussi a indiqué que ceux qui appellent à ce dialogue ont déjà participé au pouvoir auparavant et ne pourront donc apporter un plus à la situation actuelle.