Deux tiers des Tunisiens ne disposent pas d’un compte bancaire, a indiqué lundi, le président de l’Observatoire de l’inclusion financière, Abdelatif Hedia, soulignant que l’accès à un compte bancaire reste un obstacle pour une large frange de la population.
Le responsable a fait savoir, dans une déclaration à la TAP, que le tiers des Tunisiens disposant d’un compte bancaire l’utilisent uniquement pour retirer leurs salaires mensuels, ajoutant que 9% de cette catégorie sont des personnes actives tandis que le reste n’effectue que trois opérations par mois.
Selon lui, l’inclusion financière reste « faible » en Tunisie, faisant remarquer qu’un projet de loi visant à renforcer la bancarisation des tunisiens a été présenté en 2020, sauf qu’il n’a pas été examiné. Et d’ajouter que certaines législations comme la loi de l’économie sociale et solidaire et la loi de l’investissement participatif qui étaient supposées apporter une réponse à cette problématique, sont restées lettre morte.
Le président de l’observatoire a appelé, à cet égard, à réviser le cadre législatif organisant ce secteur afin d’encourager l’inclusion financière chez les tunisiens, déplorant le retard de la Tunisie en matière de technologies et de numérisation.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la mise en place d’une plateforme électronique dédiée au payement des factures de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE).