Cent quatre-vingt minutes séparent l’équipe de Tunisie d’une sixième participation à une phase finale de la Coupe du Monde. Pour être présents au Mondial qatari, nos représentants devront sauter, sans ombrage, l’écueil malien. Un écueil qui s’annonce dur, avec un adversaire qui nous a de tout temps posé des problèmes. Le Mali, tout comme d’ailleurs le Burkina Faso, ne nous a jamais réussi par le passé dans un match officiel. Mais, soutenus et épaulés comme jamais par tout un peuple qui se tient inconditionnellement derrière eux, les Aigles de Carthage sont fortement déterminés à briser le signe indien qui les a toujours poursuivis contre leurs homologues maliens. Ils sont en effet fortement motivés pour procurer aux Tunisiens les moments de joie dont ils ont fortement besoin par ces temps difficiles que traverse le pays. Il est vrai qu’à cœur vaillant, rien n’est impossible, mais la détermination, la motivation et la volonté de se surpasser ne suffisent pas à elles seules pour permettre d’obtenir gain de cause.
Pour pouvoir franchir sans accroc l’obstacle malien, il faudrait satisfaire d’autres conditions. pour se qualifier, l’équipe de Tunisie est tenue de faire valoir d’autres facteurs sur le terrain pour bien sortir d’affaires devant un adversaire composé de joueurs qui évoluent, pour la plupart, dans des clubs du vieux continent. Les Maliens allient la force physique à un respectable bagage technique et forment un ensemble tactiquement bien organisé. Pour pouvoir rentrer avec un résultat positif, sous forme d’un match nul au moins, l’équipe nationale devra faire preuve de solides arguments à tous les niveaux du jeu. Notamment une inébranlable force mentale, une concentration de tous les instants et une application tactique sans la moindre faille.
L’embarras du choix
Ce genre de match à gros enjeux se joue souvent sur de simples détails. Vigilance en défense, inspiration au niveau de la relance et de l’animation offensive et réalisme de bon aloi devant la cage adverse constituent les principaux mots d’ordre pour les protégés de Jalel Kadri. Telles sont les conditions sine qua non pour qu’ils puissent espérer sortir indemnes du guêpier malien avant la grande et décisive explication, mardi prochain, au stade Hamadi Agrebi de Radès.
Malgré le double forfait de Wahbi Khazri et Dylan Broon pour cause de blessures, le staff technique national pourra disposer, cette fois-ci, d’une marge de manœuvre respectable. Ce qui ne fut pas le cas lors de la précédente CAN au cours de laquelle la sélection fut confrontée à un concours de circonstances défavorable dû aux blessures et à la propagation des contaminations au Covid-19 dans ses rangs., L’éventail du choix étant donc suffisant, Jalel Kadri aura l’opportunité de composer une formation équilibrée au niveau de ses trois compartiments
Nombreuses cartes
C’est ainsi qu’avec Bechir Ben Said dans les bois, Mohamed Draguer sur le flanc droit, Ali Maamoul sur le côté opposé, et la présence dans l’axe de Bilel Ifa et de Montacer Talbi, l’arrière garde tunisienne aura belle allure.
Au niveau de l’entrejeu, la belle forme de Mohamed Ali Ben Romdhane et de Ghaïlène Chaalali, la présence de Ferjani Sassi, qui a retrouvé de meilleures sensations ces dernières temps, de Aïssa Laïdouni, toujours égal à lui-même, et du sobre Elyès Skhiri, sont autant d’atouts qui nous rassurent quant au rendement des nôtres au niveau de cette partie charnière du terrain que l’on devrait maîtriser, impérativement. Les Saad Bguir, Hannibal Mejbri et autre Anis Ben Slimane constituent de bonnes solutions de rechange, au cas où des changements s’avéreraient nécessaires au niveau de ce compartiment.
Retour opportun de Khenissi
Le retour de Taha Yassine Khenissi est venu à point nommé. La bonne forme actuelle du sociétaire du Koweït SC, qui a retrouvé la voie des filets, constitue un renfort de taille pour l’attaque tunisienne. Autre bonne nouvelle pour ce compartiment, la présence dans le groupe de Naïm Sliti dont la blessure, contractée avec son club saoudien d’Al Ittifak, s’est fort heureusement avérée sans gravité.
Formation probable
Béchir Ben Saïd, Mohamed Drager, Ali Maaloul, Bilel Ifa, Montacer Talbi, Aïssa Laïdouni, Ghaïlène Chaalali, Elyès Skhiri (ou Mohamed Ali Ben Romdhane), Youssef Msakni, Naïm Sliti, Taha Yassine Khenissi
Ameur KERKENNI