L’industrie pharmaceutique en Tunisie est un secteur stratégique qui fournit près des deux tiers des médicaments au marché et près de 50% de sa valeur, a indiqué Ali Bsila, président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens de Tunisie (CNOPT), lors d’un colloque organisé vendredi par le Forum médical de Réalité et l’Association tunisienne des médicaments générique sur « l’industrie pharmaceutique tunisienne : quels enseignements de la Crise Covid19 ? ».
Selon Bsila, les médicaments génériques présentent près de 73% des médicaments produits sur le marché local et sont considérés comme des produits de qualité grâce à la compétence de nos pharmaciens, de nos établissements de contrôle ainsi qu’à notre législation. Cette industrie est passée de la production pour le marché local jusqu’à l’exportation des médicaments mais aussi des compétences vers des pays et l’implantation d’unité de production dans plusieurs pays africains, toujours d’après Bsila.
Taieb Zahar, président du Forum médical Réalité, a estimé qu’après deux années de pandémie de Covid-19, « il fallait prendre le temps de réfléchir sur son impact sur le système de santé de notre pays pour en tirer les enseignements nécessaires, d’où le thème de ce troisième forum ». Il s’agit, d’après lui, d’un thème qui tombe à pic en raison notamment du manque de disponibilité de médicaments dans les officines et les hôpitaux.
Le président de l’Association tunisienne des médicaments génériques (ATMG), Nabil Saied a annoncé, pour sa part, la signature d’une convention avec le doyen de la Faculté de pharmacie, pour le développement d’un programme de formation qui permettra aux pharmaciens d’accéder à de nouveaux métiers. « La pandémie nous a fait beaucoup de mal certes, mais a montré que la profession pharmaceutique en général et que la chaine pharmaceutique notamment, le système de distribution des médicaments, était efficace », a-t-il ajouté.
Saied a, à cette occasion, appelé les autorités de tutelle à aider les industries pharmaceutiques à développer ses exportations notamment vers des pays européens. « Nous avons besoin de volonté politique afin de faire avancer la commercialisation des médicaments locaux dans des marchés internationaux », a-t-il fait remarquer dans une déclaration à l’agence TAP.