Le parti « Alliance pour la Tunisie » a qualifié de « crime politique » la réunion, lundi, du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple. Le parlement, dont les activités sont suspendues depuis le 25 juillet 2021, avait décidé de tenir deux séances plénières mercredi et samedi prochains.
« Au mépris flagrant des décisions du 25 juillet qui ont mis terme à une décennie noire, Rached Ghannouchi lance des appels à la désobéissance qui menacent la paix civile du pays », a ajouté le parti dans une déclaration publiée mardi. Il a souligné le besoin de « décisions audacieuses » comme la dissolution du Parlement et la levée de la qualité de député à tous ses membres. Le parti a exhorté le gouvernement et les appareils de l’Etat à « appliquer la loi sur les auteurs de ce crime politique qui menacent la sûreté nationale de la Tunisie ».
Par ailleurs, l’Alliance pour la Tunisie a appelé le président de la République à convoquer un dialogue national sur les recommandations de la Consultation électronique ainsi que sur les questions politiques, économiques, sociales et culturelles de l’heure. Il a réclamé l’exclusion des partis ayant été au pouvoir durant la décennie écoulée.
Réuni hier lundi, Le bureau de l’ARP a décidé tenir deux séances plénières le 30 mars courant et le 2 avril prochain. La première plénière porte sur l’annulation des mesures exceptionnelles tandis que la deuxième examinera la situation financière, économique et sociale du pays.