Des associations et organisations nationales ont appelé les autorités à « cesser le harcèlement, les poursuites et les arrestations des non-jeûneurs » et à » les traduire devant la justice en état de liberté, car ils ne représentent aucune menace pour la sécurité publique « .
Vingt-huit associations et organisations s’indignent, dans un communiqué conjoint publié jeudi soir, que des non-jeûneurs aient été arrêtés à la Manouba (grand Tunis), dénonçant une » violation flagrante de leur droit à la différence « , un » ciblage systématique des minorités en Tunisie » et une » atteinte aux libertés individuelles, notamment au cours du mois de Ramadan « .
Elles soulignent que ces arrestations sont » inconstitutionnelles et ne respectent pas les conventions internationales » et que les motifs légaux invoqués doivent être revus pour protéger le droit à la différence, la liberté de conscience et les règles de la coexistence pacifique.
Elles rappellent que le pouvoir judiciaire est tenu d’exercer son rôle d’autorité qui consacre la justice et garantit les droits et libertés de tous les citoyens » sans discrimination fondée sur la race, le sexe ou la religion. »
Le communiqué est notamment signé par la Coalition Somoud, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, l’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat et l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles.
Des militants des associations « Libres penseurs », « Inara » et « Blogueurs sans chaînes » ont organisé, jeudi, un sit-in devant le Tribunal de la Manouba pour protester contre le procès des non-jeûneurs. Le juge a prononcé un non-lieu.