Des manifestants soutenant le président Kaïs Saïed se sont rassemblées, ce dimanche 8 mai 2022, à l’Avenue Habib Bourguiba dans la capitale. Ils ont appelé à poursuivre en justice les personnes impliquées dans les assassinats politiques et les affaires de corruption au cours de la dernière décennie.
Les manifestants ont scandé des slogans en faveur des décisions de Saïed. Ils ont brandi des drapeaux tunisiens et des banderoles dénonçant la responsabilité de ceux qui ont commis des crimes contre la Tunisie au cours de la dernière décennie.
Belaïd et Brahmi…
Le secrétaire général du Mouvement 25 juillet, Kamel Harrabi a appelé à traduire en justice les personnes impliquées dans les affaires d’assassinat de Mohamed Brahmi, Chokri Belaid, Lotfi Nagdh et des martyrs des institutions sécuritaires au cours de la dernière décennie, et à accélérer l’examen de leurs dossiers.
Et d’ajouter que « le président qui a été élu par près de trois millions de Tunisiens ne peut pas être accusé de commettre un coup d’Etat, contrairement à ce que certains partis veulent faire croire, tel le groupe qui s’est autoproclamé citoyens contre le coup d’Etat et les partis qui appellent pour la mise en place « d’un gouvernement en exil » et « d’un parlement parallèle ».
« Ils s’emploient à faire en sorte que la Tunisie devienne comme certains pays où règnent l’insécurité et l’instabilité et où les citoyens ont été touchés au premier degré », a-t-il ajouté. Kamel Harrabi a souligné l’existence d’un black-out médiatique et d’une désinformation de la part de certains médias, les décrivant comme des « médias dirigés contre le président Kaïs Saïed ».
« Une République sociale-démocrate »
Le syndicaliste et ancien membre du bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du Travail, Mohamed Ali Boughdiri, a déclaré, pour sa part, que la centrale syndicale approuve le mouvement du 25 juillet, estimant que presque toutes les catégories de la société soutiennent ce mouvement, ce qui, selon lui, encouragerait vers la réalisation des objectifs du 25 juillet, à savoir une République sociale-démocrate attendue par les Tunisiens.
« Les nombreuses forces qui veulent un retour en arrière ne pourront pas arrêter ce processus qui atteindra sûrement ses objectifs », a-t-il dit. Pour lui, la consultation nationale a été un franc succès, étant donné que 500 000 personnes y ont participé. C’est un nombre non négligeable, d’autant plus que des centaines de milliers de citoyens ont tenté d’accéder la plateforme pour participer à la consultation, sauf qu’ils ont été confrontés à plusieurs difficultés, notamment techniques.
De son côté, le porte-parole du Courant populaire, Mohsen Nabti, a souligné que traduire en justice les personnes impliquées dans les assassinats politiques et les affaires de corruption est la voie nécessaire vers l’établissement de l’Etat de droit et des institutions, étant donné que « la politique de l’impunité » est à l’origine de toutes les tragédies qui se sont produites en Tunisie au cours des dix années.