Des activistes et des personnalités politiques ont annoncé mardi la création de « instance nationale de défense des droits et de la démocratie » qui se présente comme une instance visant à « défendre les droits et la démocratie et lutter contre les atteintes aux droits de l’homme en Tunisie ». L’instance constitutive a organisé mardi une conférence de presse à Tunis pour présenter les objectifs qu’elle s’est fixée et sa méthode de travail.
Cette instance est présidée par l’avocat Ayachi Hammami et est composée de 5 membres : les journalistes Slaheddine Jourchi, Rachid Khechena et Zied El Heni, l’avocate Ala Ben Nejma (ancienne membre de l’instance Vérité et Dignité) et l’universitaire Chaker Houki.
Intervenant à cette occasion, Ayachi Hammami a indiqué que la situation générale des droits et des libertés en Tunisie a poussé des personnalités nationales et des défenseurs des droits humains à créer cette instance qui se propose de suivre, constater et répertorier les atteintes aux droits humains et aux libertés pour des considérations politiques.
Le but, a-t-il ajouté, est aussi de soutenir les magistrats et leurs mouvements pour l’indépendance de la magistrature et de contribuer à la relance du processus démocratique et au fonctionnement normal des institutions de l’Etat. L’instance va déposer un dossier conformément aux procédures légales et à la loi des associations, a-t-il dit.
Ayachi Hammami a également fait part des craintes de voir le pays « glisser vers une dictature au vu de la situation générale des droits et des libertés en Tunisie et depuis que le président Saïed s’est arrogé les pleins pouvoirs depuis le 25 juillet 2021 ».