Le conseil de l’instance n’a adopté aucun calendrier électoral pour l’organisation du référendum du 25 juillet prochain, a annoncé le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) Farouk Bouasker le 18 mai 2022 au début de la deuxième réunion du conseil de l’instance , selon l’agence TAP
D’après la même source, la campagne pour l’inscription des électeurs n’a pas encore démarré.
Dans le même contexte, Bouasker a ajouté que l’adoption d’un calendrier électoral doit être assortie d’une décision réglementaire publiée au Journal officiel de la République tunisienne (JORT) et comportant des délais bien précis dont notamment le délai d’inscription. « Ce qui n’a pas été encore fait », a-t-il assuré.
D’après le président de l’ISIE, la proposition de calendrier électoral qu’avait présentée la direction technique au conseil de l’instance lors de sa réunion précédente en vertu de l’actuelle loi électorale, « est encore au stade de projet ».
Concernant les informations relayées faisant état d’un délai d’une semaine consacré à l’inscription électorale et ciblant 70 mille électeurs, « cela reste une possibilité », a-t-il dit.
A noter que le but de l’instance consiste à inscrire le plus grand nombre de nouveaux électeurs représentant près de 2 millions de personnes, a souligné Bouasker, faisant état de l’urgence d’une « nouvelle intervention législative » qui permet l’inscription d’un maximum d’électeurs.
Des travaux préparatoires ont été concrètement entamés, a encore indiqué Bouasker. Ils consistent notamment en la publication de communiqués pour le recrutement d’agents d’inscription dans les IRIE à titre provisoire.
Sur un autre plan, le président de l’ISIE a appelé les membres du conseil de l’instance « à ne pas faire d’ingérences dans le travail administratif », rappelant que les dispositions amendant la loi de l’ISIE prévoient « de façon claire et définitive la séparation entre le travail du conseil qui supervise le processus électoral et celui de l’administration dont se charge le président de l’instance tout en étant assisté par un directeur exécutif ».
La gestion administrative et financière est du ressort du président de l’instance qui est dans l’obligation d’assumer la responsabilité de ses décisions et de ses erreurs si elles existent, a précisé Bouasker.
Rappelons que dans une déclaration accordée hier à l’agence TAP, Mohamed Tlili Mansri, membre de l’ISIE a indiqué que le conseil de l’instance réuni le 13 mai dernier a soumis, dans une correspondance officielle adressée au chef de l’Etat, quatre propositions concernant le calendrier électoral à la lumière desquelles devrait être publié le décret-loi relatif à l’amendement de la loi sur les élections et les référendums.
Cela dit, ce qui est absolument clair, c’est que les membres de l’ISIE ne sont pas d’accord entre eux et qu’il se pose déjà un conflit de compétences.
(Ghada avec TAP)