Le rapport » Etat des lieux des inégalités et de la discrimination à l’encontre des femmes & des filles dans la législation tunisienne » » estime qu’il est nécessaire de réviser les lois relatives à l’égalité des sexes en Tunisie et de mobiliser des fonds suffisants pour leur mise en œuvre effective.
Le rapport réalisé par la professeure de droit à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, Monia Ben Jemia, sous le patronage du Centre de Recherche, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF), en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et la participation ONU Femmes en Tunisie, révèle que l’accès des femmes aux postes de décision et à la prise de décision politique reste faible.
Le rapport réclame une présence plus équitable des femmes tunisiennes aux postes de décision, que ce soit au sein du gouvernement, des ministères régaliens ou d’autres postes et à réaliser l’équilibre et la parité entre les sexes dans ce domaine.
En Tunisie, le taux de nomination de femmes à des postes de décision après la révolution n’était que de 7 %, tandis que les femmes ayant obtenu des sièges au parlement avant la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple représentaient 26 %, selon le rapport, qui pointe du doigt la faible présence des femmes aux postes de responsabilité dans les syndicats, occupés presque exclusivement par des hommes.
La participation des femmes à la vie économique en Tunisie est à hauteur de 29%, selon les statistiques réalisées par ONU Femmes en 2019. Selon le rapport, ces statistiques montrent la faiblesse de la participation des femmes dans ce domaine et les problèmes économiques auxquels elles sont exposées de manière entravant le modèle de développement dans le pays.
Le même rapport révèle aussi que la législation tunisienne comporte toujours des dispositions discriminatoires à l’égard des femmes en Tunisie malgré les efforts déployés par les différentes parties concernées, la société civile et les acteurs agissants. Ces constats ont été évoqués aussi dans des rapports internationaux tels que le Rapport mondial sur l’écart entre les sexes pour l’année 2021, qui évalue les progrès accomplis dans la réalisation de l’égalité des sexes, examine les causes des écarts et identifie les politiques et pratiques nécessaires à une réforme globale. Rappelons que la Tunisie est classée 126e sur 156 pays en matière d’égalité de genre.
Le rapport précise que la violence à l’égard des femmes est le résultat de la discrimination fondée sur le genre, ce qui nécessite une révision des lois et de la législation qui sont encore en deçà du niveau escompté.
Selon le rapport, les femmes en Tunisie sont exposées à plusieurs difficultés sociales, culturelles et économiques malgré les acquis qu’elles ont obtenus, notamment le Code du statut personnel de 1956 et les conventions internationales ratifiées par la Tunisie dans le domaine de la promotion de la femme et de la réalisation de l’égalité entre les sexes dans tous les domaines sans exception.
Selon le rapport, les femmes en Tunisie sont exposées à plusieurs difficultés sociales, culturelles et économiques malgré les acquis qu’elles ont obtenus, notamment le Code du statut personnel de 1956 et les conventions internationales ratifiées par la Tunisie dans le domaine de la promotion de la femme et de la réalisation de l’égalité entre les sexes dans tous les domaines sans exception.