Le drame des migrants non règlementaire se poursuit. Ils sont pourchassés chassés en mer comme en terre, une fois débarqués sur le sol Italien. Les opérations d’interception des tentatives de migration non règlementaire s’accentuent et les opérations d’expulsion massive des migrants se poursuivent principalement de l’Italie en vertu d’un accord signé en 2011 avec la Tunisie. Depuis le début de 2022, les autorités tunisiennes ont empêché environ 6800 migrants de poursuivre leurs traversées vers l’Italie, l’île de Lampedusa plus précisément. Les opérations de sauvetage n’ont pas manqué également. Mauvais temps oblige (ou encore l’état médiocre des embarcations), les services de la Garde et de de l’Armée nationales sont intervenues presque quotidiennement pour assurer des opération de sauvetage.
La dernière du genre date depuis cinq jours. Il s’agit d’une opération de sauvetage de 44 migrants. Le bilan de l’opération établit 3 décès et 10 autres personnes portées disparues. En tout cas, les opérations d’interception et de sauvetage n’ont pas réussi à faire diminuer ni le nombre ni le rythme des départs vers L’Italie. Depuis le début de l’année, les services de la Garde nationale et de l’Armée ont assuré l’interception d’au moins 300 tentatives de migration non règlementaire vers les côtes italiennes. Les aléas climatiques ont fait que nombres d’embarcations ont échoué. Le nombre des migrants noyés ou encore portées disparus accuse par conséquent une hausse remarquable pour atteindre 300 personnes depuis le début de l’année. Le mois d’avril, a connu le pic en termes de disparus avec 145 personnes noyées.
Les arrivées augmentent
Le chiffre représente environ 9% de Tunisiens arrivées sur les côtes italiennes durant la même période. D’après les données communiquées par le ministère italien de l’intérieur, les Tunisiens ayant réussi leurs traversés via la Méditerranée se chiffrent à environ 3000. C’est environ 33% du total des arrivées sur les côtes italiennes depuis janvier 2022. Les données communiquées par le forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) font également apparaître que, pour les 23 premiers jours du mois de mai, le nombre des Tunisiens arrivés en Italie est de l’ordre de 600 personnes. C’est 50% de plus par rapport au nombre d’arrivées signalées en avril. À priori, le rythme des départs et des arrivées va reprendre sa courbe ascendante pour franchir du nouveau la barre de 1000 arrivées par mois. Parmi elles, autant de Tunisiens sont recensés, alors que, souvent, la majorité des migrants sont en provenance de l’Afrique Sub-saharienne. Ces personnes qui fuient les guerres et la misère finissent souvent par être arrêtées. Les migrants empêchés représentent le double des personnes arrivées en Italie. Parmi les arrivées, autant de mineurs (accompagnés soient-ils ou non) sont identifiés. De telle sorte que ces mineurs représentent environ 13% du total des migrants tunisiens arrivés en Italie au cours du premier trimestre 2022. Cette catégorie vulnérable est protégée par les conventions internationales qui leur garantit, en principe, un traitement à part. Entre autres, ces mineurs doivent bénéficier d’une prise en charge totale. D’autant plus qu’ils ne risquent pas le rapatriement ou encore l’expulsion forcée. À ce propos, il convient de rappeler que deux opérations d’expulsions sont assurées chaque semaine, depuis l’Italie vers la Tunisie. Ces vols presque secrets sont observés souvent à l’aéroport d’Ennfidha. Ils sont également enregistrés à l’aéroport de Tabarka. Le FTDES évoque des expulsions depuis l’Allemagne qui revendique, à l’instar de la France, le droit à procéder à l’expulsion massive des migrants non règlementaires tunisiens. Pourtant, aucun accord n’est signé avec les deux pays. En Europe, on évoque un nouvel accord sur les politiques migratoires avec la Tunisie.
Zied DABBAR