L’Association Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civique annonce l’attribution du Prix Najiba Hamrouni de la déontologie journalistique pour l’année 2022 au journaliste algérien Rabah Kareche.
Rabah Kareche est l’un des meilleurs correspondants de la presse locale en Algérie. Il a assuré la couverture de nombreux événements de manière professionnelle, reflétant un grand engagement par rapport aux règles de la profession, la déontologie et l’intérêt public dans son travail journalistique, abordant notamment le sujet des réfugiés déplacés au Mali, au Niger et dans d’autres pays sahéliens africains.
Un jury composé d’universitaires, de défenseurs des droits humains et de journalistes algériens, a recommandé l’attribution de ce prix dédié aux journalistes qui ont payé cher leur engagement pour la défense de la liberté de la presse et le respect de l’éthique journalistique, au journaliste Rabah Kareche, Kareche a été emprisonné pendant 6 mois, en vertu d’une sentence arbitraire prononcée en 2021, en raison de son travail en tant que correspondant des journaux El Watan et Liberté, à l’extrême sud algérien (Tamanrasset, à 2 000 km d’Alger).En choisissant ce journaliste algérien, le jury et l’Association Vigilance pour la démocratie et l’État civil expriment leur solidarité avec tous les journalistes, en particulier les correspondants régionaux des médias qui exercent leur travail dans des conditions difficiles. Ces correspondants, qui sont soumis à des pressions à tous les niveaux, sont poursuivis par un système judiciaire qui est souvent soumis au pouvoir exécutif.
Le Prix Najiba Hamrouni pour la déontologie journalistique, créé par l’Association Vigilance en 2017, vise à honorer un (ou une) journaliste, blogueur, ou un média maghrébin, auquel un jury composé de défenseurs des droits humains (universitaires, avocats, militants des droits de l’homme, journalistes, etc.,) reconnaît le respect de la charte déontologique du journalisme.
L’Association Vigilance estime que cet hommage, à l’occasion de la commémoration du décès de la journaliste Najiba Hamrouni (29 mai 2016), réputée, au moment où elle dirigeait le Syndicat national des journalistes tunisiens (2011-2014), pour sa défense de la déontologie journalistique, contribuera à sensibiliser aux avantages de l’adhésion au code de déontologie adopté en 1984 sous l’égide de l’Association des Journalistes Tunisiens, et aux répercussions positives de ce code sur la place de la presse et des journalistes dans les sociétés maghrébines.
Il convient de noter que le Prix Najiba Hamrouni a été décerné en 2018 à la journaliste marocaine Fatima Al Ifriqui, en 2019 au site d’information algérien Tour sur l’Algérie TSA, en 2020 au site d’information tunisien Nawat et en 2021 aux journalistes marocains, en prison depuis 2020, Soulaimane Raissouni, et Omar Radi.