Devant une assistance nombreuse, très nombreuse, au Palais des Congrès, à l’occasion d’un meeting avec les structures de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi n’y est pas allé de main morte, ce vendredi 3 juin 2022, pour reconfirmer la position, décidément farouche, de l’UGTT vis à vis du dialogue national, dans sa version concoctée par Saïed.
Mais pas que : le secrétaire général de la centrale syndicale a évoqué, dans un discours pour le moins que l’on puisse dire « passionné », plusieurs sujets actuels de discorde entre l’UGTT, d’un côté, le gouvernement et la Présidence de la République, de l’autre, notamment le calendrier de réformes institutionnelles, la réforme de la justice, les négociations avec le FMI, la fonction et le secteur public, les caisses de subventions, etc…
Taboubi a réaffirmé, par ailleurs, la date du 16 juin pour la grève générale décrétée par l’UGTT. Il a tenu à rappeler par la même occasion que la centrale syndicale « restera imperturbable face aux multiples tentatives de déstabilisation », montant au créneau contre des tentatives qualifiées de « viles » et de « désespérées » pour diviser les rangs de l’UGTT, à travers des tentatives de manigances et de manipulations avec d’anciens dirigeants de l’UGTT, notamment Houcine Abassi.
Plus qu’un simple meeting avec les structures de la centrale syndicale, ce rassemblement au Palais des congrès, avec comme point d’orgue l’allocution pour le moins musclée de Taboubi, retransmise qui plus est en direct sur la page Facebook de l’UGTT, se présente plus comme une démonstration de force de l’UGTT sur fond de désaccords avec le Président de la République et la Cheffe du gouvernement. Vidéos.