Le chef du service de psychiatrie à l’hôpital Razi de la Manouba, Wahid Melki, a démenti, hier, l’information qui a circulé sur les réseaux sociaux, selon laquelle la capacité d’accueil de l’hôpital aurait atteint ses limites.
« La capacité d’accueil de l’hôpital psychiatrique Razi n’est pas dépassée malgré la hausse du nombre des malades ces dernières années », a indiqué le responsable dans une déclaration à la TAP, précisant que le service d’hospitalisation d’office est le seul service dont la capacité d’accueil est saturée et ne peut plus recevoir de patients, et ce, depuis près de deux ans.
Melki explique que la longue durée de traitement engendre une longue période d’attente, notamment pour les malades mentaux dans les prisons. Ces derniers restent longtemps sur la liste d’attente du ministère de la Justice, avant d’être admis dans le service d’hospitalisation d’office pour bénéficier des soins nécessaires.
Le chef du service de psychiatrie tient à signaler, quand même, une hausse considérable des consultations externes, due, d’après lui, à une détérioration de l’état psychologique de différentes catégories de personnes au sein de la société tunisienne à cause de la situation pandémique.
Malgré le démenti prudent du responsable, notons que l’établissement, aujourd’hui vieillissant et manquant terriblement de ressources tant financières que logistiques et humaines, peine, en réalité, à maîtriser l’affluence.
Seul établissement spécialisé du pays, l’hôpital psychiatrique Razi de la Manouba, compte seulement 658 lits et assure une moyenne de pas moins de 150 mille consultations par an, d’après les chiffres avancés par le Syndicat de base de l’hôpital.
S.B.