Les partisans du parti destourien libre (PDL), qui participaient à une marche, samedi, à Tunis, ont clamé leur rejet du référendum sur la nouvelle constitution, prévu le 25 juillet prochain, et critiqué « l’exclusion des destouriens » du processus de l’élaboration de la Loi fondamentale.
Les manifestants ont demandé la démission du gouvernement et brandi des slogans anti-référendum, anti-gouvernement et anti-instance supérieure indépendante pour les élections, qu’ils ont qualifiée d’ »illégitime ».
La marche est partie de la Place Bab Souika et s’est dirigée » vers la Place de la Kasbah.
« Nous sommes réunis, aujourd’hui, pour déclarer notre rejet du référendum illégal » et dénoncer « les violations commises par l’Instance supérieure indépendante pour les élections », a martelé la présidente du PDL, Abir Moussi.
Dans une déclaration aux médias, Abir Moussi a également critiqué « les négociations secrètes » que mène le gouvernement avec les institutions financières internationales.
« Nous refusons toute atteinte à la République et à l’Etat de droit et des institutions (…) Nous sommes ici pour faire entendre notre voix malgré les tentatives visant à nous faire taire », a-t-elle lancé.
Concernant la participation du PDL au référendum du 25 juillet, Abir Moussi a déclaré n’avoir pas encore pris de décision. « Il est encore un tôt pour décider », a-t-il dit.
S’adressant à ses partisans, la présidente du PDL a dit rejeter l’idée d’ »un gouvernement de salut, proposée par le mouvement Ennahdha », et appelé à « un gouvernement issu des législatives ».
D’après elle, le comité consultatif présidé par le juriste Sadok Belaïd n’est qu’ »un leurre ». La vraie constitution est élaborée dans des « chambres closes », a-t-elle dit.
Abir Moussi a, par ailleurs, critiqué « les campagnes de diabolisation » qui visent l’Union générale tunisienne du Travail et menées, selon elle, par « les partisans du président de la République ». Malgré les différends qui nous opposent avec l’Ugtt sur certains dossiers, a-t-elle déclaré, il est important aujourd’hui d’appeler à « resserrer les rangs autour de l’organisation ouvrière ».