L’harissa, cet ingrédient puissant et généreux, est célébrée chaque année à Nabeul. Cette fête haute en couleurs est un événement gourmand incontournable à Nabeul. Le piment est à l’honneur dans la cité des Potiers. Dans un décor pittoresque, les façades des maisons traditionnelles à colombages rouges et verts arborent avec grande fierté des cordes de grappes fraîches de piments rouges qui sèchent au soleil. Nabeul est en fête, la joie et la bonne humeur sont au rendez-vous!
Plus de 10.000 gourmands sont attendus à Dar Nabel pour déguster ce piment sous toutes ses formes : en gelée, en poudre ou en purée. Ce piment est un produit originaire du Mexique et qui apprécie le climat chaud et pluvieux du Cap Bon. Chez les nabeuliens, le piment est une affaire de famille avec quatre générations de producteurs et une passion intacte. Le séchage des piments sur les façades des maisons à l’automne constitue un élément marquant de la culture de la région et il contribue au développement du caractère aromatique de grillé, souvent perçu dans la poudre. Les cartes postales et publicités soulignent cet aspect culturel unique prisé des touristes.
L’harissa nabeulienne est exportée vers une trentaine de pays en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, avec un volume d’exportation qui a dépassé les 16.000 tonnes en pour une valeur globale de 50 millions de dinars tunisiens (MDT)
Pour mettre en valeur ce condiment caractéristique du Cap Bon, au parfum et aux saveurs du terroir, les organisateurs du Festival ont programmé pour cette septième édition, une sortie des chefs de cuisine, des séances de dégustation et de démonstration de cuisine ainsi que des concours culinaires pour promouvoir les différentes qualités. En marge de ce festival, l’Association de la sauvegarde de la médina organise des conférences scientifiques animées par des universitaires
Bref, comme l’a souligné Zouheir Bellamine, Président de l’Association de la sauvegarde de la ville de Nabeul « Cette manifestation vise dans un premier temps à faire découvrir ou redécouvrir la gastronomie locale . C’est une occasion de faire connaître cet héritage nabeulien au niveau mondial. Autre but visé et non des moindres, documenter l’histoire et les origines de l’harissa et du piment » pour mieux préserver cet art culinaire ancestral ».
K.B.
Photos Manel Boushih