Le 17 juin 2022, une initiative citoyenne a été publiée et signée jusqu’à présent par 238 personnes de divers domaines et spécialités. La liste des signataires inclut également des universitaires, des enseignants, des médecins, des ouvriers, des anciens députés, des artistes, etc..
Intitulée « Pour une constitution souveraine et populaire », cette initiative comprend 10 points abordant différentes questions comme : les relations internationales, la souveraineté numérique et la recherche scientifique, les droits et les libertés, la souveraineté économique, alimentaire et énergétique.
De quoi s’agit-il ?
« En préparation du référendum du 25 juillet 2022, au cours duquel un projet de constitution sera présenté à notre peuple pour une nouvelle république, afin de s’assurer que cette constitution répond aux aspirations du peuple et est fidèle aux luttes des générations de patriotes et au sang des martyrs de la patrie, et en réponse au travail de la commission nationale consultative pour une nouvelle République ; un certain nombre de militants ont décidé de lancer une initiative citoyenne pour soutenir et consolider le processus du 25 juillet en travaillant à établir un certain nombre de principes et d’axes d’une dimension souveraine et à les diriger vers le dialogue officiel », a indiqué l’introduction de ce projet récemment proposé, soulignant que cette initiative a été présentée, d’autre part, à l’opinion publique dans le cadre d’une campagne dont l’idée fondatrice est que la constitution est ce que les jeunes révoltés ont tracé sur les murs.
Aperçus des contenus de certains des points soulevés :
Le premier point énonce que la Tunisie est une république socio-démocrate indépendante et souveraine, fondée sur la volonté du peuple et l’égalité de tous les citoyens devant la loi et en sa vertu.
Quant au régime de gouvernance, il a été proposé que l’état tunisien adopte la démocratie sociale sous ses formes directes, représentatives et participatives qui garantissent les droits et les libertés, la répartition équitable des richesses et de la souveraineté nationale; et qui fonctionne conformément au principe de l’indépendance des autorités dans un certain cadre de coordination et de coopération.
« La démocratie sociale s’exerce de manière centralisée localement sous les formes directe, représentative et participative…L’état garantit la représentation locale et la décentralisation, qui se traduisent par les conseils élus et représentatifs, qui sont représentés par des conseils locaux et régionaux, dont chaque catégorie couvre tout le territoire de la république selon une division régie par la loi.», indique le 4ème point.
Le 9ème point est consacré, en outre, aux droits et libertés y compris :
-Le droit de grève conformément aux dispositions de la loi.
-La garantie de la liberté de former des partis, des syndicats et des associations, sous réserve qu’elle ne soit pas fondée sur des principes et des objectifs contraires à l’état civil, au système républicain, à la démocratie et à la souveraineté nationale.
-Le droit de tous les citoyens à l’accès à la santé dans sa notion globale.
-Le droit de travailler sur la base de la compétence et de l’équité dans des conditions décentes et avec une rémunération juste.
En attendant la publication de la version de la constitution qui fera l’objet du référendum, seule l’actualité des prochains jours révélera si le contenu de cette initiative sera pris en considération.
Rym