On savait depuis la nuit des temps que nous n’étions nullement armés sur tous les plans pour rivaliser avec les Egyptiens lors de cette édition de la CAN se déroulant au Caire. Le camouflet de la salle de Radès avec un Waterloo et une cinglante casserole à la maison devant les Pharaons étant encore vivaces dans nos esprits. Nos craintes furent confirmées voire revues à la hausse par notre pale participation aux jeux méditerranéens à Oran où nous fumes les plus transparents.
Eviction humiliante du podium
Bon an mal an, la Tunisie a toujours pris le pli de clôturer ses participations à la CAN en pole position et au pire des cas à la seconde place. Trois pays occupant régulièrement le podium dans le désordre : la Tunisie, l’Egypte et l’Algérie. Chambardement total cette année avec un invité surprise le Cap Vert finaliste et donc dauphin de facto des Egyptiens. Maigre consolation pour les nôtres éliminés aux demi-finales par ces derniers : une troisième place sur le podium histoire de sauver la face. Que non ! Une déroute face aux Marocains à faire rougir toute la délégation (Exception faite du Pr Mondher Mbarek le seul à avoir tiré son épingle du jeu, toujours égal à lui-même). Boutés hors du podium, les nôtres paient au prix fort une politique, des choix erronés à tous les niveaux : Fédération, Ligue, managérat, composion du staff, noms des joueurs sélectionnés, etc.
Revoir la copie de fond en comble
Sans citer qui que ce soit, sans incriminer une partie au détriment d’une autre, toute la copie est à définitivement gommer. Une Ferrari ne peut en aucun cas être pilotée par des habitués à ne conduire que les voitures populaires ! Echec total à faire assumer à tous les responsables administratifs et techniques de notre sélection qu’il faut remercier pour leurs efforts fournis. Nos compétences mondialement reconnues sont là pour être sollicitées pour donner leur avis et conseils aux décideurs quant au choix à prendre à tous les niveaux…La CAN 2023 au …Caire est pour demain, et un troisième revers successif ferait désordre à un peuple habitué aux exploits (2004) et aux hautes performances de ses couleurs.
Mohamed Sahbi RAMMAH