Les autorités tunisiennes devraient immédiatement abandonner toutes les charges retenues contre Salah Attia, lit-on sur le site officiel d’Amnesty International le 15 aout 2022.
Attia est maintenant détenu depuis deux mois et risque jusqu’à sept ans de prison s’il est reconnu coupable. Il fait partie des derniers d’une série de critiques de haut niveau, d’opposants politiques et d’ennemis présumés du président que les autorités ont ciblés par des enquêtes, des poursuites, des interdictions de voyager arbitraires ou des détentions arbitraires depuis que Saied a revendiqué des pouvoirs d’urgence étendus le 25 juillet 2021, a ajouté Amnesty International
« Les autorités tunisiennes sont parfaitement libres de contester et de contrer ce que les médias rapportent à leur sujet sans arrêter et poursuivre les journalistes. En tout état de cause, aucun civil ne devrait être jugé devant les tribunaux militaires tunisiens. Cette parodie de justice doit cesser », a déclaré Amna Guellali, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
» Les autorités doivent immédiatement libérer Salah Attia et abandonner les fausses accusations portées contre lui », a ajouté Guellali
Rappelons que Salah Attia avait fait l’objet d’un mandat de dépôt pour diffusion de fausses informations portant atteinte à la sûreté de l’Etat, suite à ses déclarations sur Al Jazeera, avançant que l’armée avait confié à l’UGTT son refus d’accéder à la demande du président Kaïs Saïed d’encercler ses locaux. Des propos qui ont été formellement démentis par la centrale syndicale.
Ghada