La Tunisie a remporté le premier prix du premier Championnat international de l’invention et de la recherche scientifique, décerné, jeudi après-midi à Tunis, par la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden, lors de la conférence « Ticad Tunisia Innovation 2022 », événement parallèle, organisé par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), et qui se tient en marge de la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8).
Le premier prix, dans la catégorie « inventeur », a été décerné à Basma Hadj kacem professeure universitaire chercheuse dans le centre biotechnologique de Sfax pour son invention d’une préparation pharmaceutique à fort pouvoir antihémorragique. Le deuxième et troisième prix ont été attribués respectivement à une équipe de l’Arabie saoudite pour avoir inventé un outil d’identification des inclinaisons oculaires, et à une équipe koweïtienne pour l’invention d’engins spatiaux à base de technologie IOT.
Dans la catégorie « chercheuse », le premier prix a été également attribué à une équipe tunisienne composée de cinq membres pour une application de recherche d’images similaires au syndrome dysmorphique. « Cette application aide le médecin à faire ses diagnostics et à identifier la maladie », a déclaré la représentante de l’équipe lauréate, Yosr Ghozi. Le deuxième et le troisième prix, dans cette même catégorie, a été décerné à la Jordanie pour des recherches relatives à une conception de circuits intégrés basse tension et à des applications de nanotechnologie en médecine.
S’agissant de la 3ème édition du concours national de l’invention, des prix ont été accordés à l’Institut pasteur de Tunis (1er rang), au Centre biotechnologique (CB) de Sfax et à CB Borj Cedria. Des prix ont été aussi décernés à des inventeurs indépendants. Le premier prix a récompensé un lauréat qui a inventé un système numérique d’avertissement vocal des conducteurs routiers par des panneaux de signalisation routière numérique infrarouge. Les deux autres gagnants ont été récompensés pour leurs inventions relatives respectivement à un alternateur à hélice qui recharge les batteries des voitures électriques et à un bas imperméable et fixateur de prothèses de jambe.
« L’Afrique et surtout les entreprises africaines, notamment les PME et les startups, devraient saisir les opportunités de la recherche et l’innovation pour mieux se positionner dans le contexte des bouleversements technologiques », a souligné le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Moncef Boukthir, à l’ouverture de la conférence. Et d’ajouter : « l’Afrique ne doit pas rater la révolution technologique comme elle a subi de plein fouet la fracture numérique parce qu’elle ne s’y est pas préparée à l’avance. » La Tunisie a investi dans les ressources humaines depuis des décennies, a laissé entendre le ministre, soulignant la nécessité, dans l’avenir, de valoriser davantage les résultats des recherches.
Photos – Mounir BEN BRAHIM