Ce militant des droits de l’homme franco-palestinien est en prison depuis le mois de mars dernier et doit y rester au moins jusqu’en décembre prochain. Ni lui, ni ses avocats ne connaissent les faits qui lui sont reprochés. Sans jugement, ni charge, la détention de Salah Hamouri en Israël repose sur un dossier classé secret. « Nous n’avons aucune information sur les faits qui lui sont reprochés », confie une source diplomatique française. Cette année, Paris a déjà demandé sa libération « afin qu’il puisse vivre une vie normale à Jérusalem où il est né et où il réside », avait indiqué le Quai d’Orsay.
Salah Hamouri, 37 ans, est considéré par les autorités israéliennes comme un membre du FPLP. Le Front populaire de libération de la Palestine est une organisation classée « terroriste » par l’entité israélienne et l’Union européenne. Ce militant des droits de l’homme, défenseur de la cause palestinienne, a déjà été emprisonné entre 2005 et 2011 en Israël pour participation à la tentative d’assassinat d’un leader religieux et politique israélien.
La détention administrative, une mesure controversée, permet à la justice militaire de l’État hébreu d’incarcérer des suspects, sans accusation formelle. Sa durée maximale est de six mois. Mais elle est renouvelable indéfiniment.
(avec agences et médias)