Les vacances d’été touchent à leur fin. Plusieurs parents cherchent depuis des semaines à faire le bon choix entre crèches et du jardins d’enfants. Certains parents passent des heures à appeler chaque établissement pour demander des informations précises relatives à l’établissement. D’autres ne ratent aucune occasion pour investir les groupes sur Facebook, à la recherche des expériences d’autres parents avec certains jardins d’enfants. Les établissements anarchiques, les longues listes de fournitures scolaires et l’envolée des prix sont les problématiques les plus récurrentes à l’orée de la nouvelle rentrée.
La plupart des jardins d’enfants publient dans les réseaux sociaux de longues listes de fournitures scolaires, indiquant qu’elles sont indispensables. Détérioration du pouvoir d’achat oblige, les parents se plaignent de ces longues et non moins onéreuses listes de fournitures. Des rouleaux de papiers, des rames, des stylos, des crayons, des cahiers, des lingettes et des savons liquides figurent parmi les produits demandés dans les listes de fournitures scolaires.
Face à l’envolée des prix, plusieurs initiatives ont été menées par le ministère du Commerce, notamment les promotions sur certaines fournitures scolaires dans les grandes surfaces. Des fournitures scolaires seront vendues au public aux prix d’achat en TTC et sans bénéfices dans les grandes surfaces, du 5 et au 26 septembre 20022, avait annoncé dimanche 4 septembre le ministère du Commerce. « Cette décision vient préserver le pouvoir d’achat des citoyens au cours de cette conjoncture difficile qui coïncide avec la rentrée scolaire », tient à préciser le ministère. Le ministère a fait état, dans le même cadre, de la « disponibilité des produits à divers prix », exhortant les citoyens à « consommer des produits nationaux en favorisant un rapport qualité-prix raisonnable ». Un numéro vert, le 80100191, a été mis en service, par ailleurs, pour informer les services de contrôle sur les pratiques illicites.
Dans le même contexte, la ministre de la Famille, de la femme, de l’enfance et des séniors, Amel Belhaj Moussa a souligné que 644 espaces anarchiques ouverts illégalement et non conformes aux cahiers de charges des crèches et jardins d’enfants sont fermés depuis le mois de novembre jusqu’à ce jour. A l’occasion d’une conférence de presse consacrée aux préparatifs de la rentrée scolaire 2022-2023, la ministre a précisé que ces espaces anarchiques devraient faire l’objet d’un signalement sur le numéro vert 1809 et à travers le portail dédié à l’enfance, d’autant qu’environ 17 mille enfants qui fréquentent les jardins d’enfants appartiennent à la catégorie d’âge entre 3 et 5 ans.
La ministre a annoncé le démarrage du programme d’intégration des enfants à besoins spécifiques, notamment les enfants autistes dans les établissements de la petite enfance en vue d’intégrer 300 enfants autistes dans les jardins d’enfants publics et privés et de les faire bénéficier des services éducatifs de qualité, moyennant une enveloppe globale de 700 mille dinars. Selon la même source, le ministère a prévu le versement d’une aide aux enfants autistes pour le payement mensuel des frais des jardins d’enfants privés et organisé un programme de formation et d’accompagnement au profit des cadres éducatifs, outre l’élaboration d’un guide pour prendre en charge ces enfants et soutenir leur familles à travers l’écoute et la sensibilisation, en partenariat avec l’association des psychologues pour enfants et adolescents.
Par ailleurs, la ministre a passé en revue les divers programmes et nouvelles mesures décidées dans le cadre du démarrage de la nouvelle année scolaire, afin d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions et leur garantir les services nécessaires. A noter qu’un programme spécifique a été mis au point en partenariat avec le bureau de l’UNICEF à Tunis, d’après la ministre, pour la formation de 160 cadres parmi les nouveaux recrus dans les jardins d’enfants publics, en vue de garantir la qualité des prestations dans ces établissements par le biais de sessions de formation dont la première a démarré le 4 septembre courant, en concomitance avec la rencontre des directeurs des centres intégrés de l’enfance et de la jeunesse et les pédagogues suppléants.
Ghada DHAOUADI