Le mouvement Machrou Tounes a annoncé, lundi, « ne pas être concerné » par les prochaines législatives, estimant que la promulgation de lois électorales peu avant la tenue des élections et de manière « unilatérale » n’est « pas conforme aux standards internationaux ». Cette tentative d’écarter les partis de la vie politique va désintégrer la société, tel que prouvé par les expériences comparatives, précise Machrou Tounes dans une déclaration.
« Les lois comportant de l’ambigüité menacent les libertés dont la liberté d’expression », a-t-il dit, précisant que l’abandon du principe de parité pour les membres de la chambre législative constitue une régression pour les acquis de la femme tunisienne. Pour le parti, la nouvelle constitution ne permet en aucun cas la mise en place d’un pouvoir législatif effectif.
Le mouvement a, par ailleurs, annoncé que son prochain congrès se tiendra en mars 2023, ajoutant que des renouvellements sont prévus à tous les niveaux. « Notre priorité actuelle est de faire réussir ce congrès qui sera ouvert à toutes les forces vives », a-t-il souligné. La commission préparatoire composée des chefs de commissions établira une feuille de route pour le congrès et une conférence préparatoire du congrès est prévue à la mi-janvier, précise encore le parti. Les décisions de Machrou Tounes s’inscrivent dans le cadre de l’application des résultats de la réunion de son bureau politique élargi le 18 septembre dernier.