Interviewé par le Temps News sur les lieux (tribunal de première instance de Tunis), l’avocat Ayoub Ghedamsi a déclaré que son audience et celle de Hayet Jazzar était « historique ». Une audience qui, selon ses mots, a témoigné d’un grand « ralliement » des avocats. Ghedamsi a souligné que le grand nombre des avocats de la défense avait exigé la mise à disposition d’une plus grande salle.
« Durant leurs plaidoiries, qui ont duré des heures, les avocats ont mis l’accent sur l’immunité de l’avocat et les garanties que les avocats doivent avoir. D’autre part, nous avons refusé, moi et maître Jazzar, de nous soumettre à l’interrogatoire et nous avons réaffirmé notre attachement aux dispositions du chapitre 47 abordant la non-opposabilité des poursuites pénales contre les avocats dans le cadre de l’exercice de la profession ou dans le cadre des plaidoiries », a-t-il ajouté.
L’avocat Tarek Harakati, président de l’Association tunisienne des jeunes avocats (ATJA) avait indiqué, dans une déclaration au Temps News en fin de cet après-midi, que pas moins de 250 avocats tunisiens et d’autres avocats étrangers, notamment Martin Pradel, représentant du barreau français, et maître Saifallah Al Masry, se sont mobilisés pour défendre leurs collègues Hayet Jazzar et Ayoub Ghedamsi.
Pour rappel, Hayet Jazzar et Ayoub Ghedamsi comparaissent ce mercredi 12 octobre 2022 devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis pour « atteinte contre un fonctionnaire public du système judiciaire », suite à une plainte déposée par une magistrate du tribunal cantonal de Carthage. Les deux avocats avaient été désignés, le 30 avril dernier, par la LTDH pour défendre une victime de violence (le jour de ladite « atteinte ») au tribunal de Carthage.
Rym