L’organisation de défense des droits humains Amnesty International a appelé ce mardi 25 octobre 2022 à une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur de possibles « crimes de guerre » commis par Israël et des combattants palestiniens lors de l’escalade dans la bande de Gaza en août. Au moins 49 Palestiniens, parmi lesquels des combattants mais aussi des civils et des enfants, ont péri du 5 au 7 août dans une confrontation entre l’armée israélienne et le groupe Jihad islamique à Gaza, enclave sous blocus israélien depuis 2007. Amnesty International estime que 31 civils ont été tués au total, d’après son rapport publié mardi, intitulé Ils n’étaient que des enfants : preuves de crimes de guerres durant l’offensive israélienne à Gaza en août 2022.
L’organisation a étudié trois incidents en particulier. D’après ses conclusions, deux attaques israéliennes ont provoqué la mort de six civils palestiniens, dont des mineurs, bien que « les autorités israéliennes ont vanté la précision de leur opération ». Dans le troisième cas examiné par Amnesty, sept civils palestiniens ont été tués dans une « attaque » qui a « manifestement été causée par une roquette non guidée tirée par des groupes armés palestiniens ».
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, avait indiqué être resté à l’écart de cette escalade contrairement au Jihad islamique, second mouvement islamiste armé de ce territoire palestinien paupérisé de 2,3 millions d’habitants. « La dernière offensive israélienne contre Gaza a duré trois jours seulement, mais cela a largement suffi pour provoquer un nouveau traumatisme et de nouvelles destructions pour cette population assiégée », a affirmé la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard. « Les trois attaques meurtrières que nous avons examinées doivent faire l’objet d’une enquête en tant que crimes de guerre ; toutes les victimes d’attaques illégales ainsi que leurs proches doivent obtenir justice et réparation », a-t-elle ajouté.