Des étudiants ont manifesté mardi dans plusieurs universités à travers l’Iran, où les tensions restent vives à la veille de cérémonies attendues pour le 40e jour suivant la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini, qui marque traditionnellement la fin du deuil dans ce pays. « Les étudiants sont prêts à mourir mais pas à vivre dans l’humiliation », ont scandé des manifestants à l’université Shahid Chamran d’Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran.
De nouvelles manifestations ont eu lieu mardi dans plusieurs villes iraniennes, pour dénoncer la répression exercée par les forces de sécurité, accusées d’avoir battu la veille des écolières. Des images partagées sur les réseaux sociaux montraient des étudiants manifestant à Téhéran, notamment à l’université Beheshti et l’université de technologie Khaje Nasir Toosi. Dans des images publiées mardi par l’ONG Hengaw, des patrouilles des forces de l’ordre étaient déployées sur des rues menant vers Saqqez au Kurdistan.
Selon la même source, deux figures du foot iranien, le légendaire buteur Ali Daei et le gardien Hamed Lak, se trouvent actuellement dans la ville, « souhaitant être présents au 40e jour du deuil » après la mort de Mahsa Amini. Ce jour aura lieu mercredi, et marquera la fin de la période de deuil traditionnelle en Iran.