L’enquête de la police turque n’aura duré que quelques heures. La jeune femme interpellée et accusée d’avoir posé la bombe qui a fait six morts dimanche à Istanbul est de nationalité syrienne et a reconnu les faits selon les autorités.
Selon la police, elle a reconnu avoir agi « sur ordre du Parti des travailleurs du Kurdistan » (PKK), un groupe considéré comme terroriste par la Turquie, et a reçu des directives en ce sens à Kobané, dans le nord-est de la Syrie. La jeune femme a été interpellée avec plusieurs autres suspects dans un appartement en banlieue d’Istanbul.
La Turquie rejette les « condoléances » de Washington
Selon le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu, la suspecte s’apprêtait à « fuir en Grèce ». Süleyman Soylu, qui s’est de nouveau rendu sur les lieux du carnage lundi, a annoncé que 46 personnes ont été arrêtées désormais, au lendemain de cet attentat qui a frappé la rue Istiklal, l’une des artères les plus fréquentées d’Istanbul, dimanche en plein après-midi.
« Les opérations continuent » pour arrêter d’autres suspects, selon le ministre turc de l’Intérieur, qui rejette les « condoléances » venues de Washington. « Nous n’acceptons pas, nous rejetons, les condoléances des Etats-Unis. Notre alliance avec un Etat qui entretient Kobané et des poches de terreur (…) doit être débattue », a déclaré le ministre qui accuse les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et certains de leurs alliés, soutenus par les Américains, d’avoir perpétré le carnage d’Istanbul.