La Coalition tunisienne contre la peine de mort, l’association « Ensemble contre la peine de mort », la Coalition mondiale contre la peine de mort et Amnesty International ont appelé la Tunisie à soutenir la résolution des Nations unies appelant à un moratoire universel sur l’application de la peine de mort.
A noter que la résolution « Moratoire sur l’application de la peine de mort » sera examinée lors de la 77 e session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui aura lieu fin 2022.
Dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi, les signataires encouragent la Tunisie, qui compte parmi les pays n’ayant procédé à aucune exécution depuis plus de 30 ans et ayant soutenu cette résolution dès 2012, de poursuivre son engagement en soutenant cette année encore la résolution onusienne.
« Un vote en faveur affirmerait les efforts entrepris par les autorités tunisiennes jusqu’à présent pour aller vers l’abolition de
la peine de mort », lit-on de même source.
Les signataires rappellent que depuis 2007, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté sept résolutions appelant à un moratoire sur le recours à la peine de mort.
Ces résolutions ont bénéficié d’un soutien toujours plus large dans toutes les régions du monde. D’ailleurs, le nombre total de voix en faveur de ces
résolutions est passé de 104 en 2007 à 123 en 2020, reflétant la tendance mondiale observée dans la pratique des Etats.
En 2021, des exécutions ont, toutefois, été recensées dans une minorité de pays, 18 au total.
Et d’ajouter, « en adoptant ces résolutions, la communauté internationale s’est prononcée fermement contre le recours à la peine de mort, créant une nouvelle dynamique aux niveaux national, régional et international dans toutes les régions du monde afin que cette peine ne soit plus prononcée ni exécutée ».
Tous les deux ans, cette résolution permet de susciter des débats éclairés sur la question de la peine de mort. Les précisions apportées dans ces textes permettent de présenter aux Etats les différentes voies qu’ils peuvent emprunter dans l’objectif de réduire le recours à la peine de mort et de mettre fin à son application.