L’organisation Human rights watch a estimé que l’activiste et avocat Ayachi Hammami avait simplement exercé son droit à la liberté d’expression pour défendre l’indépendance judiciaire.
Dans une déclaration publiée mardi, HRW a rappelé que Hammami Hammami fait face à des accusations pour une interview à la radio qu’il a donné le 29 décembre 2022, en tant que coordinateur du Comité de défense des juges révoqués, dans laquelle « il a condamné les efforts du président Saied pour éviscérer l’indépendance judiciaire », ajoutant qu’il risque 10 ans de prison dans le cadre de cette affaire.
Elle a précisé que Hammami a accusé la ministre de la Justice Leila Jaffel d’avoir « commis un crime » en refusant d’appliquer une décision du tribunal administratif de réintégrer la plupart des juges, et d’avoir « fabriquer » des poursuites pénales contre eux.
« L’accusation contre Hammami est basée sur une plainte déposée par Jaffel en vertu de la loi 54, décrétée par le président de la République Kaïs Saïed, en septembre dernier. », lit-on dans la déclaration.
Le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis, avait décidé, le 10 janvier courant, dans le cadre de cette affaire, de maintenir Ayachi Hammami en état de liberté.