Le président du réseau « Mourakiboun », Slim Bouzid, a qualifié de « confus » le plan de communication adopté par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) lors de la campagne électorale du second tour des législatives. »Tous les efforts de communication déployés par l’instance électorale s’avèrent entachés de plusieurs manquements », a-t-il estimé.
Lors d’une conférence de presse organisée, vendredi, par le réseau, à Tunis, Bouzid a expliqué que les nouvelles mesures relatives au plan de communication de l’instance n’ont pas été préalablement présentées afin d’être exploitées correctement au second tour.
Certains mécanismes, a-t-il dit, n’étaient pas destinés aux électeurs concernés par le second tour. En effet, des messages ont été envoyés à des électeurs de circonscriptions électorales non concernées par le second tour.Par ailleurs, Bouzid a fait remarquer que les débats télévisés ont été, également, entachés de dysfonctionnements, évoquant le différend ayant opposé l’ISIE et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).
Il a souligné l’absence d’un texte réglementaire régissant ces débats.Le président de Mourakiboun a, en outre, critiqué l’ingérence de l’ISIE dans les questions posées aux candidats. Un dépassement manifeste, selon lui, des prérogatives de l’instance qui a « transgressé la liberté du travail journalistique ».Le rythme des annonces concernant les échéances du second tour s’est accéléré pendant une courte durée, a-t-il poursuivi, rappelant que les résultats définitifs du premier tour ont été annoncés lors d’une conférence de presse tenue le 15 janvier, date à laquelle le calendrier du deuxième tour, qui commence le jour suivant, a été annoncé par la même occasion.Selon Slim Bouzid, cela reflète une confusion dans la mise en place du calendrier, relevant un « faible rythme » dans les activités de terrain relatives à la campagne électorale.Les 255 observateurs du réseau « Mourakiboun » ont été répartis dans 131 circonscriptions électorales concernées par le deuxièmes tour des législatives.Ils n’ont relevé aucune infraction en raison du faible nombre de candidats et d’activités électorales, précise encore le président de Mourakiboun. » Plus de 70% des activités consistent à distribuer des tracts sur les programmes des candidats et établir des contacts directs avec les citoyens dans les marchés et les lieux publics « , a-t-il indiqué.Le réseau va déployer plus de 700 observateurs le jour du scrutin, selon le président du réseau.