La tête d’affiche ESS/EST du lundi dernier a été comme à son accoutumée intense en termes de rythme et d’engagement de la part des deux équipes,avec de surcroit une ambiance latino-américaine dans les gradins marquée par les « tifos » à forte teneur artistique et symbolique concoctés par les différents groupes de supporters de l’Etoile, notamment l’hommage rendu au capitaine « malchanceux » du club sahélien Yassine Chikhaoui.
Les intentions étaient bien claires pour les deux formations : les hommes de Mohamed Mkacher visaient la consolidation de leur statut de leader du groupe histoire de garantir les 4 points de bonus en prévision de la phase du play-off.
Les protégés de Nabil tentaient quant à eux de réduire l’écart qui les sépare justement du leader étoilé et relancer leurs chances pour l’octroi de la note optimale du bonus.
Une Etoile pénalisée par les défaillances
Il faut avouer d’emblée que les sahéliens étaient manifestement handicapés par l’absence de pas moins de cinq éléments de base à savoir Zied Boughattas, Ghofrane Naouali,Houssem Ben Ali et Yassine Chikhaoui blessés, outre la suspension de Zinedine Boutmène l’un des éléments les plus en vue du dispositif de l’Etoile ; de quoi réduire la marge de manœuvre du coach de l’ESS, malgré la présence de Alaya Brigui auteur d’un retour étincelant- il a même été le meilleur étoilé sur le terrain- Assyl Jaziri qui a marqué un but splendide pour sa première avec les couleurs de l’Etoile et Mohamed Hédi Jertila.
Les locaux ont failli créer le premier tournant de la rencontre dès la 4’ par l’intermédiaire de Louay Ben Hassine dont le tir puissant a été détourné par Moez ben Chrifia auteur d’une parade aussi déterminante que spectaculaire.
Dès lors, ce sont les coéquipiers de Mohamed Ali Ben Romdhane qui ont pris le jeu à leur compte en imposant une nette domination à leurs adversaires, surtout que ces derniers étaient lourdement pénalisés sur le plan offensif en l’absence des deux leaders techniques de la formation sahélienne, à savoir le stratège et capitaine Yassine Chikhaoui, et Zinedine Boutmène qui débloquaient à eux seuls la situation dans les moments difficiles et qui manquaient terriblement au dispositif mis en place par Mohamed Mkacher « on a bien préparé notre match, mais certains déchets techniques nous ont pénalisé face à adversaire coriace qu’est l’EST.Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs qui se sont démenés avec beaucoup de courage.Il ne faut surtout pas accabler Ali Jemal, nous assumons tous la responsabilité de cette défaite » a déclaré le coach de l’ESS à l’issue de la rencontre.
La ligne médiane « asphyxiante » de l’EST !
Ceux qui ont suivi de près les débats lundi dernier entre l’ESS et l’EST ont bien relevé la maitrise remarquable de la ligne médiane « sang et or » composée du trio Fousseiny Coulibaly,Mohamed Ali Ben Romdhane et Saber Bougrine.Ce trio a eu le mérite d’asphyxier la ligne médiane de l’Etoile composée du trio Jacques Mbé- qui se démenait tout seul face à ses adversaires, Oussama Abid loin de sa forme habituelle et le jeune Khalil Zid, qui s’est contenté d’une demi-heure de jeu avant de céder sa place à Raqui Laaouani.
L’abattage de Fousseiny Coulibaly,l’omniprésence et la maitrise technique de Mohamed Ali Ben Romdhane et la liberté de manœuvre accordée à Saber Bougrine, ont finalement fait la différence en faveur des « sang et or », sans oublier l’expérience consommée et la vista du duo Anice Badri qui semble reprendre la plénitude de ses sensations et le libyen Hamdou El Houni qui ont tous les deux pesé lourdement sur l’arrière-garde de l’Etoile « Nous avons dominé la rencontre de bout en bout avec l’intention de ramener la victoire de Sousse face au leader du groupe l’Etoile du sahel.Nous avons injecté cinq éléments de la catégorie junior, qui n’ont d’ailleurs pas démérité » a déclaré Anis Boussaidi l’entraineur adjoint de l’EST.
Au final, les étoilés se doivent de se remettre en selle en prévision de la phase du play-off, notamment avec l’apport des nouvelles recrues.
Quant aux hommes de Nabil Maaloul, ils semblent retrouver progressivement leurs repères et leurs certitudes en prévision de l’entame de la campagne de la ligue des champions.
Hatem REGAIEG