Avec un score d’Indice de perception de la corruption (IPC) de 40/100, la Tunisie occupe la 85e place à l’échelle mondiale, perdant 4 points par rapport à l’année dernière, révèle, mardi, le rapport annuel de l’année 2022 de Transparency International.
Ce recul dans le classement s’explique, selon « I Watch », par plusieurs facteurs, dont notamment « la fermeture des locaux de l’Instance nationale de lutte contre la coruption (INLUCC) depuis plus d’un an et demi sur une décision du président de la Répblique, Kaïs Saïed ».
En se basant sur ce rapport, la Tunisie arrive en 8e position dans la région MENA. Elle est précédée par les Emirats Arabes Unis (27e), le Qatar (40e), l’Arabie Saoudite (54e), la Jordanie (61e), le Bahrein et le Sultanat d’Oman (69e) et le Koweit (77e).
La Tunisie devance le Maroc (94e), la Turquie (101e), l’Egypte (130e) et la Libye (171e).
Dans le peloton de tête, figurent le Danemark (90), suivi de près par la Finlande et la Nouvelle Zelande avec un score de 87 sur 100. Ces pays sont considérés par l’ONG comme étant des « institutions démocratiques solides attachés au respect des droits de l’homme ».
Restent au bas du classement IPC, la Somalie, dernière (180e) avec 12/100, la Syrie et le Soudan du Sud (178e) avec 13/100, 3pays impliqués dans des conflits de longue date3, explique Transparency International.
L’IPC classe 180 pays et territoires sur une échelle qui va de zéro (0=forte corruption) à cent (100 =aucune corruption), en fonction du degré de perception de la corruption dans le secteur public.
Depuis sa création en 1995, l’Indice de perception de la corruption est devenu le principal indicateur, à l’échelle mondiale, de la corruption dans le secteur public. Il permet de classer 180 pays et territoires en fonction de ce critère, en utilisant des données provenant de 13 sources externes, dont celles de la Banque mondiale, du Forum économique mondial, de sociétés privées de conseil et de gestion des risques, de groupes de réflexion et autres.