D’importants renforts de police ont été déployés ce matin au centre ville de Tunis, en particulier sur les différentes artères menant à l’Avenue Habib Bourguiba à Tunis. Pour cause : le Front de salut a bel et bien organisé sa manifestation, ce dimanche 5 mars 2023, malgré l’interdiction des autorités ; et ce, pour réclamer la remise en liberté de tous les gardés en vue dans l’affaire dite du complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat.
Vendredi, le gouverneur de Tunis a décidé de ne pas accorder une autorisation pour l’organisation de la manifestation du Front de salut qui doit, d’après les organisateurs, partir de la Place de la République pour arriver à l’Avenue Bourguiba.
Toutes les rues menant à l’avenue Habib Bourguiba ont été fermées à la circulation, sauf aux piétons, a constaté rapporte la TAP. A la Place de la République, un responsable sécuritaire a, à l’aide d’un porte-voix, appelé les participants à la marche (non autorisée) de respecter la décision du gouverneur de Tunis.
Le Front de salut a décidé de ne pas se conformer à la décision du gouverneur de Tunis et s’est attaché à son droit de manifester. L’interdiction de la marche du Front est « une décision répressive » (…) qui porte atteinte à « l’un des principaux acquis de la révolution », à savoir le droit de manifester pacifiquement et de s’exprimer librement, estime le Front.