Le ministère de la Famille, de la femme, de l’enfance et des séniors s’apprête à inaugurer trois nouveaux centres d’hébergement pour les femmes victimes de violence à Tunis, au Kef et à Bizerte après le mois de ramadan, a indiqué la ministre de la famille, Amel Belhaj Moussa. Elle a précisé, à l’ouverture de la 2e conférence annuelle sur l’avancement des politiques nationales en matière de protection sociale, de lutte contre la pauvreté et des violences à l’égard des femmes, dans le cadre d’un programme financé par l’union Européenne moyennant une enveloppe de 100 millions d’euros, qu’un centre d’écoute pour les femmes victimes de violences sera également inauguré.
Ont pris part à cette conférence, le ministre des affaires sociales Malek Ezzahi, l’ambassadeur de l’Union Européenne à Tunis Marcus Cornaro et le directeur général de la coopération avec l’Union Européenne au ministère de l’économie et de la planification Mohamed Kadri Hani. Un exposé a été fait à cette occasion, des réalisations accomplies dans le cadre du programme » Renforcement de l’intégration sociale » mis en œuvre conjointement par le ministère de la famille, de la femme, de l’enfance et des séniors et le ministère des affaires sociales pour la période allant de 2020 à 2026.
Moussa a souligné que son département a réussi à accomplir ses engagements en vertu de l’accord signé en 2020 avec l’union européenne, relatifs à la création de centres de prise en charge des femmes victimes de violences en collaboration avec les composantes de la société civile et d’assurer la bonne marche de l’observatoire national de lutte contre les violences faites aux femmes.
De son côté, le ministre des affaires sociales a indiqué que son département a opté pour une approche multidimensionnelle afin de lutter contre la pauvreté et d’assurer la prise en charge des catégories vulnérables, notamment à travers l’instauration du système « AMEN » social, l’élaboration d’une base de données sur les catégories démunies et à revenu limité, précisant que ces familles ont bénéficié d’aides financières permanentes et de la couverture sociale, outre la protection des enfants issus de familles nécessiteuses et l’investissement dans le capital humain à travers les services sociaux.
Il a rappelé que 300 projets ont été réalisés dans le cadre du programme d’autonomisation économiques des catégories démunies et à faibles revenus moyennant une enveloppe de 5,2 MD au titre de l’année 2022, selon une nouvelle approche qui tient compte de l’importance du partenariat avec le tissu associatif et les organisations actives dans le domaine social.