La présidence du gouvernement a dépêché, début avril 2023, deux commissions d’inspection pour le district de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) à Jendouba, afin de s’assurer de l’intégrité des procédures liées à l’évacuation de l’ancien siège de la société et à son transfert dans un nouveau local ainsi que les motifs qui ont conduit l’entreprise à s’installer dans un bâtiment d’une valeur de 30 000 dinars par mois.
L’abandon de l’ancien siège social fait suite aux tests effectués assertant l’impossibilité des travaux d’expansion du bâtiment ainsi que de son état délabré qui menacent la sécurité de ses employés et les clients de l’entreprise a indiqué le chef du district de l’entreprise à Jendouba, Mahmoud ben Slama, à l’agence TAP signalant que les travaux de réhabilitation du bâtiment est estimé à 240 mille dinars.
Dans le même contexte, le responsable a fait savoir que c’est le conseil d’administration de la société qui a conclu le contrat avec le propriétaire du nouveau siège à partir de février 2022 pour trois ans, renouvelables à partir de mai de la même année en précisant que l’entreprise n’a pas adopté le principe de l’appel d’offres dans le choix du nouveau bâtiment.
D’autre part, des sources bien informées, qui ont refusé de révéler leur identité, ont rapporté que l’un des lanceurs d’alerte avait prévenu le conseil d’administration de l’entreprise via une lettre sur la présence de « soupçons de corruption », notamment sur la base de ce qu’il considérait « d’une augmentation exagérée du montant de la location du nouveau bâtiment et de l’absence du principe de l’appel d’offres dans le choix du nouveau siège ».
De leur côté, un certain nombre de clients de l’entreprise ont rapporté, dans des déclarations concordantes à la TAP, l’absence d’informations concernant le transfert du siège social et la panne des ascenseurs du nouveau immeuble qui les obligent d’utiliser les escaliers pour accéder aux étages supérieurs .