La protestation organisée, ce samedi 27 mai, par le Parti destourien libre (PDL) et qui a commencé devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) s’est transformée brusquement en une protestation contre l’UGTT devant son siège, avec des dizaines de PDListes tentant de s’introduire dans les locaux en scandant scandant des slogans anti-UGTT. Présent sur les lieux, le secrétaire général adjoint Samir Cheffi a indiqué que le siège de l’UGTT a été délibérément attaqué par des partisans du PDL. « Nous irons en justice pour la responsabilisation et cette attaque ne restera pas impunie », a-t-il ajouté.
Entouré par un nombre important de syndicalistes, Cheffi a noté, en outre, que ce qui s’est passé n’est pas sans rappeler les agressions qui se sont produits le 4 décembre 2012 à la place Mohamed Ali et les violences perpétrées par ce qu’on appelait à l’époque « les ligues de protection de la révolution ». L’UGTT a considéré qu’il s’agit d’une attaque ciblant l’organisation, ses militants et sa direction et a appelé sur sa page Facebook officielle ses membres à venir protéger et défendre le siège de leur organisation. Plusieurs jeunes activistes se sont mobilisés, dans la foulée, pour rejoindre les locaux de l’UGTT et exprimer leur solidarité avec ses militants.tes.
Dans le même contexte, le bureau exécutif de l’UGTT a publié un communiqué dénonçant ce qui a été qualifié de « d’une attaque flagrante comprenant une hostilité et une rancœur profonde contre l’UGTT et l’action syndicale indépendante ». Le bureau exécutif, réuni en urgence en marge de cet incident, a souligné, dans le même communiqué, qu’il s’agit d’une « agression subie par les agents de l’organisation et d’une tentative d’intrusion du siège de l’UGTT menée par la présidente du PDL, Abir Moussi et ses sympathisants »
Rym CHAABANI