Malgré l’union inédite de ses opposants, Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, est sorti vainqueur dimanche du second tour de l’élection présidentielle en Turquie. « Le vainqueur de cette élection est l’ensemble de la nation turque forte de 85 millions d’habitants », a déclaré Recep Tayyip Erdoğan sur le toit d’un bus garé devant sa résidence à Istanbul vers laquelle a convergé une foule enthousiaste. « Nous tiendrons toutes nos promesses faites au peuple », a lancé le chef de l’État, au pouvoir depuis vingt ans, affirmant que « chaque élection est une renaissance. Cette élection a montré que personne ne peut attaquer les acquis de cette nation », a-t-il poursuivi.
Selon les résultats portant sur plus de 98 % des bulletins, publiés par l’agence officielle Anadolu, le chef de l’État a obtenu 52,1 % des suffrages contre 48 % à son rival social-démocrate Kemal Kılıçdaroğlu, qui a perdu le pari de l’alternance et de la « démocratie apaisée » qu’il promettait. Dans des remarques télévisées après sa défaite, Kılıçdaroğlu a déclaré : « Cette élection a clairement indiqué que la nation a une réelle volonté de combattre et de changer le gouvernement autocratique ». Bien que l’avenir de cet homme de 74 ans soit incertain, le chef du Parti républicain du peuple (CHP) a déclaré : « Je continuerai mon chemin ».
(avec agences et médias)