Placée sous le thème « Rêvons, vivons », la 32ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) a démarré, samedi, au Théâtre de l’opéra dans la Cité de la Culture, avec un tapis rouge et une cérémonie d’ouverture, « haute en couleurs », marquée notamment par une grande présence d’instagrameuses tunisiennes.
La cérémonie a été animée par l’acteur, réalisateur et producteur tunisien Nejib Belkadhi, qui n’a pas manqué d’égayer la salle avec sa pointe d’humour, à plusieurs moments tout au long de sa prestation.
« Bienvenue aux instagrameuses qui assistent à la cérémonie d’ouverture, mais ne regardent aucun film tout au long du festival », a ironisé Belkadhi qui ne se doutait pas que sa boutade allait amuser le parterre, puis les réseaux sociaux pendant toute la soirée.
La cérémonie d’ouverture a été marquée, par ailleurs, par la présence de la nouvelle ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, qui s’est dite « heureuse de retrouver de nouveau la joie de vivre à travers le cinéma et de voir ce beau monde venir assister à ce festival, après ces longues périodes d’interruption et de confinement ».
La ministre a souligné l’importance des JCC dans la dynamisation de la scène culturelle tunisienne, arabe et africaine : « Le festival reste un pilier de l’activité culturelle en Tunisie et dans tous les pays du Sud », a-t-elle martelé.
Après les mots de bienvenue, le directeur des JCC, Ridha Behi a souhaité un bon festival aux invités mais aussi à toutes celles et tous ceux qui constituent, d’après ses mots « l’ADN des JCC », en l’occurrence, le public, fidèle à ce rendez-vous cinématographique, les professionnels du secteur, les journalistes et à l’ensemble des intervenants qui participent au rayonnement du festival.
Par ailleurs, un hommage rendu à la réalisatrice, feue Moufida Tlatli, a été présenté par l’actrice Hend Sabri. Ayant fait ses débuts dans le film « Les silences du palais » de Moufida Tlatli sacré Tanit d’Or des JCC 1994, Hend Sabri a rendu un vibrant hommage à la mémoire de Moufida Tlatli (1947-2021), monteuse, scénariste et réalisatrice tunisienne qui a contribué, entre autres à l’émergence de toute une génération d’acteurs et d’actrices.
La cérémonie d’ouverture a été une occasion, également, pour rendre hommage à Baba Diop, une des figures de proue de la critique cinématographique africaine et au critique tunisien Khemais Khayati.
D’autres hommages, pour le moins que l’on puisse dire surprenants, ont été décernés à un certain nombre de « personnalités », dont l’actrice égyptienne Nelly Karim, à Nasreddine Shili (acteur et réalisateur), Bahri Rahhali (acteur), et Chekra Rammah (actrice).
La cérémonie d’ouverture a été clôturée avec la présentation du film d’ouverture « Lingui, les liens sacrés » réalisé par le cinéaste tchadien Mohamed Salah Haroun.