En marge de sa participation au rassemblement protestataire organisé par Stop Pollution hier lundi 5 juin, l’artiste engagé Yasser Jeradi a indiqué, lors d’une déclaration accordée au Temps News, qu’il exprime son soutien à l’activisme environnemental des organisateurs et aux luttes menées par les jeunes activistes écologistes. Tout en notant qu’il a perdu son père, sa mère et d’autres membres de sa famille à cause de la pollution et des problèmes environnementaux à Gabès, Yasser Jeradi nous a confié, en outre, qu’il se considère comme « un réfugié environnemental ».
« Je suis là aujourd’hui pour dire que je crois vraiment en ces jeunes ayant réussi à réaliser de nombreux accomplissements et que j’ai confiance en toutes les approches nouvelles et différentes qu’ils adoptent et expriment de manière créative et efficace sur le terrain. Je suis là aussi parce que je ne veux pas qu’ils se retrouvent un jour réfugiés comme moi », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Même sur le plan financier, les travaux du groupe chimique et des unités ne sont plus rentables, surtout par rapport aux dommages environnementaux et à l’effet négatif sur la santé des habitants de la région. Le fait que 90% des 6000 ou 7000 ouvriers sont faiblement rémunérés confirme davantage qu’il s’agit d’une inégalité flagrante. On ne veut plus de ces unités et en ce qui concerne les ouvriers, ils trouveront absolument d’autres emplois dans l’agriculture, les oasis et la mer. Quant à la nature, elle pourra se renouveler dans 20 ou 25 ans. »
« Je le redis : la solution radicale réside dans le démantèlement des unités », a-t-il conclu.
Rym CHAABANI