Des organisations et des personnalités politiques actives dans les domaines des droits de l’Homme dont la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et le Collectif citoyen Soumoud ont appelé, mardi, le pouvoir judiciaire à libérer les personnes détenues dans l’affaire dite du complot contre la sûreté de l’Etat et à réunir les attributs d’un procès équitable à leur encontre.
La chambre d’accusation près la Cour d’appel de Tunis va examiner, jeudi 13 juillet, la demande de libération formulée par le Comité de défense des accusés dans cette affaire. Ces organisations et ces personnalités ont appelé, dans une déclaration, l’appareil judiciaire à » respecter la présomption d’innocence et à accomplir son rôle de protéger les droits et les libertés « . « Le Parquet n’a fourni aucune preuve incriminant les détenus « , ont-elles encore souligné.
Les signataires de la déclaration ont réclamé au pouvoir exécutif de » ne pas s’immiscer dans la justice et de cesser de diffuser un discours non rassembleur, de nature à aggraver la crise dans le pays « . Ces organisations et personnalités ont également invité les forces démocratiques et civiles et tous les citoyens à participer massivement au rassemblement de solidarité qui sera organisée, jeudi, devant la Cour d’appel de Tunis, à l’appel du comité de défense, en coordination avec les familles des détenus.
La coordination des familles des détenus dans l’affaire dite du complot contre la sûreté de l’Etat avait appelé, lundi, lors d’une conférence de presse, à un rassemblement de protestation, jeudi, devant le siège de la Cour d’appel à Tunis, en concomitance avec l’examen des demandes de libération des accusés par la chambre d’accusation.
Onze organisations et associations ont signé cette déclaration dont, notamment, la LTDH, le Collectif citoyen Soumoud, l’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat, l’organisation Al Bawsala, outre des figures nationales telles que Youssef Seddik, Kamel Jendoubi et Mohamed Kilani.