Élaboré par la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), l’Institut arabe pour les droits de l’homme et l’organisation Terre d’Asile Tunisie, un « document de 10 points » propose un ensemble de solutions relatives à la crise migratoire à Sfax et ses retombées.
D’après ses auteurs, ce document s’inscrit dans le cadre de la volonté de la société civile de participer avec les pouvoirs publics à instaurer des règlementations à même de concilier les aspects sécuritaires et humanitaires, tout en étant fondées sur une reconnaissance pour les efforts déployés par les autorités tunisiennes œuvrant à promouvoir des politiques et mesures adaptées à l’évolution des enjeux migratoires (précisément l’Observatoire national de la migration),
Les auteurs de cette initiative ont mentionné, par ailleurs, que les principaux éléments de leur travail consistent à : « fournir une assistance d’urgence et », « l’apaisement », « la paix sociale », « le respect de la dignité humaine et du droit à la vie », « le respect de la législation nationale et des lois internes du pays d’accueil », « la cessation des arrestations arbitraires et du refoulement », « la cessation immédiate de la violence faite aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile », « la lutte contre les réseaux de traite d’êtres humains », « la régularisation de la situation des catégories des travailleurs migrants travaillant actuellement en Tunisie », « une répartition claire des rôles et responsabilités entre les institutions de l’État, la société civile et les organisations nationales et internationales » et « le travail à moyen et long terme sur la dimension Développement de la migration ».
Pour pouvoir tirer parti des compétences des différentes organisations internationales gouvernementales et non-gouvernementales, il a été noté qu’il est nécessaire de s’engager dans le dialogue et d’adopter des consultations multilatérales avec les diverses organisations onusiennes, internationales et nationales actives en Tunisie conformément à la loi tunisienne, et ce, dans le but de collecter les propositions liées aux questions de la migration et l’asile et l’établissement d’une stratégie migratoire nationale basée sur le projet coordonné par l’Observatoire national de la migration.
En revanche, d’autres solutions ont été proposées, notamment : la création de la Commission nationale de lutte contre la discrimination raciale en disposant les ressources humaines, techniques et financières nécessaires, l’élimination du travail forcé et de toutes les formes d’exploitation des migrants, la mise en place d’une Commission nationale de gestion de crise et mise en œuvre du plan d’urgence face à la crise. En effet, l’analyse de la situation actuelle, l’élaboration d’un plan d’urgence complet et global et la coordination des efforts entre tous les ministères et les parties prenantes et concernées au niveau de l’exécution du plan d’urgence font partie des fonctions et responsabilités de la Commission nationale de gestion de crise.
Rym CHAABANI