Le taux général de remplissage des barrages s’est situé à 36,1%, au 11 juillet 2023, avec des taux de l’ordre de 42,4% au nord, 14,7%, au centre et 8,9% au Cap Bon, selon le bulletin sur les chiffres du mois de juillet 2023 publié, mardi, par l’Observatoire national de l’Agriculture (ONAGRI).
Les barrages de Sidi Salem et Sidi Barrak ont enregistré des taux respectifs de 42,1% et 45%. Par contre, les réserves des barrages de Barbara et de Moula ont atteint des taux respectifs de 97,5% et 99,3%. Les réserves globales des barrages se sont élevées à 837,7 millions de m3, au 11 juillet 2023, contre 976,5 millions de m3 durant la même période de 2022. Elles accusent, ainsi, une régression de 26,8 %, par rapport à la moyenne du même jour pour les trois dernières années qui s’établit à 1035,7 millions de m3. Ces réserves se répartissent à raison de 91,4% au nord, 7,9% au centre et 0,7% au Cap Bon.
Les apports globaux pour la période allant du 1er septembre 2022 au 11 juillet 2023, ont été de l’ordre de 677,9 millions de m3, enregistrant ainsi une baisse importante par rapport à la moyenne de la période (1841,7 millions de m3) et aux apports de la même période de 2022 (1081,2 millions de m3). Ces apports se répartissent à raison de 92,3% au nord, 7,3% au centre et 0,4% au Cap Bon.
Sur la période allant du 1 septembre 2022 au 11 juillet 2023, les quantités de pluies enregistrées dans le pays se sont situées à 156,4 mm, sachant que les quantités les plus importantes ont été enregistrées dans le nord. Les pluies enregistrées en mai et durant la première moitié du mois de juin et qui ont atteint respectivement 56,3 mm et 12,3 mm, ont contribué à réduire le déficit pluviométrique par rapport à la moyenne de la période. Ce déficit a varié entre 21% dans la région du nord et 45% dans la région du sud-ouest.
La Tunisie faisait face jusqu’à la mi-mai 2023, à sa quatrième année de sécheresse. Le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale se situait à 30,3% durant la période allant du 1er septembre 2022 au 18 mai 2023.Face à cette situation, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche avait décidé, en mars 2023, l’interdiction provisoire de certains usages de l’eau et l’instauration d’un système de rationnement conjoncturel, afin de faire face à la pénurie hydrique actuelle dans le pays.Il est ainsi, interdit, et ce, jusqu’au mois de septembre, d’utiliser l’eau potable distribuée par les réseaux de la Sonede à des fins agricoles, d’irrigation, de nettoyage des espaces publics et de lavage de voitures.