Le 20 juillet 2023 marque le début des Journées nationales d’information sur l’orientation universitaire, un événement tant attendu qui se déroule à la Cité des Sciences pour une durée de trois jours. Cet événement a été organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Un spectacle émouvant se dévoile sur les visages des futurs étudiants universitaires. Un mélange d’émotions et beaucoup d’espoir.
On y perçoit des regards rêveurs, vibrant d’espoirs pour un avenir tant désiré. L’excitation règne en contemplant les stands des universités, établissements devenus des objectifs brûlants après tant d’efforts déployés lors des examens du baccalauréat. Toutefois, au milieu de ce tourbillon de sentiments positifs, des regards empreints d’inquiétude et de réflexion se dessinent également. Les interrogations fusent, car choisir une voie pour l’avenir n’est pas une tâche aisée: quelle filière privilégier ? Quelle université fréquenter ? Et, la question qui hante bien des esprits : quelle spécialité garantira un avenir professionnel prometteur ? Pour une minorité, des regards empreints de tristesse traduisent une appréhension face à cette nouvelle phase de leur vie, celle de l’université, synonyme de changements, de responsabilités, et d’une distance qui creusera le manque de leurs familles.
Pour cette phase assez déterminante dans leurs vies, plusieurs élèves se sont alliés aux Journées d’Orientation pour bien remplir leurs choix.
« Un bulletin mal rempli peut priver le bachelier de son choix préféré »..
Dans le même contexte, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Moncef Boukthir, a appelé les nouveaux bacheliers de 2023 à vérifier toutes les données introduites dans les bulletins d’orientation remplis en ligne afin de réussir cette étape importante dans le choix de leurs filières préférées, selon l’agence TAP.
Lors de la conférence en relation avec les journées d’orientation susmentionnées, le ministre a prévenu qu’un bulletin mal rempli peut priver le bachelier de son choix préféré même si son score lui permet d’y accéder. Il a signalé que les nouveaux bacheliers ont cinq jours pour remplir le bulletin d’orientation et le modifier s’il le faut rappelant que l’an dernier, plusieurs problèmes de ce genre ont été enregistrés.
D’après la même source, le guide de l’orientation, mis en ligne depuis le 22 juin dernier, comporte toutes les informations détaillées concernant toutes les opérations liées à l’orientation universitaire.
Boukthir a souligné l’importance d’assister aux journées d’information sur l’orientation universitaire dont le programme comporte des conférences sur les perspectives d’emploi des filières outre les entretiens directs avec les conseillers en orientation.
Toutes les universités à travers le pays organiseront, à leur tour, des journées régionales sur l’orientation universitaires afin de fournir toutes les informations utiles aux nouveaux bacheliers signalant que le nombre de postes disponibles dans les établissements d’enseignement supérieur dépasse le nombre d’admis au baccalauréat de 2023, selon le ministre.
Concernant la rentrée universitaire prochaine, le ministre a assuré que le département s’y est bien préparé.
La Révolution du multilinguisme et du numérique !
Dans une ère où le monde évolue à une vitesse fulgurante, l’enseignement supérieur en Tunisie se métamorphose pour se conformer aux exigences de la modernité. Face à l’émergence de nouvelles spécialités et opportunités professionnelles, les profils traditionnels ne suffisent plus à préparer les étudiants à l’avenir. C’est ainsi que de nouvelles avancées révolutionnaires ont été mises en œuvre dans l’enseignement supérieur tunisien, avec une tendance croissante à l’utilisation de l’anglais comme langue d’enseignement. Cette révolution s’étend à travers des universités prestigieuses telles que le « Tunis School of Business », première école de commerce anglophone publique du pays. De même, la « Manouba School of Engineering » offre une formation entièrement en anglais, offrant ainsi aux étudiants l’opportunité de maîtriser plusieurs langues et de s’intégrer au monde de l’ingénierie écologique grâce à des partenariats internationaux et au Centre d’excellence de l’UMA en langues.
Témoin de la transformation de l’enseignement supérieur, la digitalisation a apporté des changements radicaux dans le système éducatif tunisien. Avec des initiatives novatrices comme l’Université Virtuelle de Tunisie, le « numérique éducatif au service des générations actuelles et futures » est devenu une réalité tangible. Cette institution de pointe propose une variété de formations à distance et en présentiel, couvrant un large éventail de spécialités allant du niveau de licence jusqu’au niveau de doctorat.
Cette orientation existe depuis plusieurs années dans certaines universités. La digitalisation a même pris racine au cœur du système éducatif, avec des universités telles que l’École Supérieure d’Économie Numérique, fondée en 2004. Cette école propose quatre licences, quatre mastères en anglais et collabore avec 15 partenaires, tout en abritant six clubs d’intérêt.
Grâce à ces avancées, les universités tunisiennes ouvrent leurs portes à un avenir prometteur, où l’innovation et l’excellence académique sont les maîtres-mots.
Ghada DHAOUADI