À l’occasion du 67ème anniversaire de la publication du Code du statut personnel, la Ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme ( LTDH ) a publié ce dimanche 13 août, un communiqué appelant à mener une révision de l’application et de la mise en œuvre du Code des Statuts Personnels, et ce, en l’adaptant aux défis actuels et aux exigences de la période actuelle.
Tout en valorisant l’importance du rôle majeur qu’il joue au niveau de la protection et la promotion des droits individuels en matière de statut personnel et en ce qui concerne la régulation des relations familiales et sociales et des questions relatives à l’équilibre entre les droits et les devoirs des individus, la LTDH a considéré qu’il est devenu nécessaire d’évaluer l’adaptabilité des dispositions de ce Code dans sa version actuelle aux aspirations et aux besoins de la société qui a connu une considérable évolution culturelle et qui a fait l’objet d’un nombre de changements socioéconomiques et politiques.
En effet, La Ligue a rappelé des nouvelles perspectives et des diverses avancées sociales (dont l’interdiction de la polygamie, l’invalidation des mariages non conformes à la loi, la suppression de la prééminence du mari et la gestion du divorce par les tribunaux) que le Code du statut personnel avait apporté en tant qu’un « événement législatif majeur », à l’époque. En revanche, elle a souligné que ce Code « n’est plus en phase avec les attentes du mouvement des Droits de l’Homme et du féminisme en Tunisie » et qu’il « n’a pas évolué pour s’aligner sur les changements survenus dans la réalité des femmes, notamment leur rôle sur le marché du travail et leur participation active à la construction et au développement de la société » tout en mentionnant qu’il a contribué, en outre, au renforcement d’un « modèle familial basé sur la paternité exclusive, manquant d’égalité et d’équilibre ».
« Nous appelons à redoubler d’efforts pour développer et renforcer le Code des Statuts Personnels, en en faisant un mécanisme efficace pour progresser et prospérer dans le but de réaliser une égalité totale entre les citoyens, garantissant ainsi une réponse aux réticences passées contre l’État de droit et la citoyenneté », lit-on notamment dans le communiqué récemment publié par la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme.
Rym