Dans un monde en constante évolution, le paysage professionnel, qu’il s’agisse d’échelons nationaux ou internationaux, a subi une métamorphose radicale. De nos jours, de nombreuses carrières prometteuses ne se construisent plus exclusivement entre les murs de l’université. Elles trouvent en revanche leur épanouissement dans le monde dynamique de la formation professionnelle. Pour certains, le précieux diplôme du baccalauréat n’est pas un prérequis, tandis que d’autres se dirigent vers des domaines spécifiques où la demande en main-d’œuvre qualifiée est plus forte que jamais. D’autres encore, par choix ou nécessité, optent pour la voie la plus rapide menant à l’étranger, car de nombreux pays cherchent désespérément à combler leur déficit de main-d’œuvre en recrutant hors de leurs frontières.
Il semble que les conditions soient au profit de ceux qui ont pris la décision de suivre ce chemin et de choisir parmi une variété de formations professionnelles celle dont ils ont rêvé et qui correspond à leur profil.
En effet, les offres de formation programmées pour la session d’automne 2023 s’élèvent à 21 881 postes de formation, rapporte la TAP citant un communiqué publié récemment par l’Agence tunisienne de la formation professionnelle. La nouvelle année de formation 2023-2024 est marquée par la création de 680 nouveaux postes de formation. Et d’ajouter que les offres de formation professionnelle proposées au cours de la session d’automne 2023 sont réparties comme suit : 2597 postes de formation pour un brevet de technicien supérieur (BTS), 8824 pour un brevet de technicien professionnel (BTP), 8.433 pour un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et 2027 pour un certificat de compétence (CC).
Neuf centres de formation entreront progressivement en phase d’exploitation au cours de la nouvelle année de formation dans 5 gouvernorats en fonction de la disponibilité des équipements après restructuration. Il s’agit du centre de formation de la fille rurale de Sejnane (Bizerte), du centre de formation et d’apprentissage de Menzel Bourguiba (Bizerte), du centre de la fille rurale de Bouhajla (Kairouan), de l’école de la deuxième chance (Kairouan), du centre de la jeune fille rurale Balta-Bouawan (Jendouba), du centre de formation professionnelle du Kef, du centre de formation et d’apprentissage du Sers (Le Kef), du centre de la jeune fille rurale du Sers) et du centre de formation professionnelle de Tbolba (Monastir).
L’année de formation 2023-2024 offre 241 spécialités de formation. les cours seront assurés par 3790 cadres pédagogiques. Le nombre de personnes inscrites à la plateforme pour la session d’automne 2023 a atteint à la date du 22 août 2023, 30 mille 459 personnes. Le nombre des diplômés au cours de 2022 s’est élevé à 19 mille 404 personnes.
Plus de 400 spécialité
L’Agence Tunisienne de la Formation Professionnelle dispose d’un réseau de 129 établissement de formation répartis sur tout le territoire et qui couvrent plus de 400 spécialités dans 12 secteurs économiques. Il s’agit de 51 centres sectoriels de formation, 62 centres de formation et d’apprentissage, 14 Centres de la jeune fille rurale, 8 Centres de formation aux métiers de l’artisanat et une école de la deuxième chances.
A noter quai terme d’une séance de travail tenue le 24 aout 2023, portant sur les préparatifs pour la nouvelle année de formation professionnelle 2023-2024, en présence du chef de cabinet du ministère Abdelkader Jammali, le département a précisé que la nouvelle année compte deux sessions (septembre et février).
Rappelons que dans une déclaration accordée le 8 septembre 2023 à la « Radio Nationale », le Directeur général de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle a souligné que l’accès à la formation professionnelle est désormais élargi, s’étendant de 16 ans à 45 ans, avec même la possibilité d’admettre ceux qui ont dépassé l’âge de 45 ans. De plus, il a également annoncé l’introduction d’une nouvelle spécialisation en fibre optique, destinée aux jeunes ayant une formation scientifique.
Selon la même source, une autre nouvelle spécialisation consiste en « Mécatronique automobile », une filière qui exige l’acceptation des bacheliers pour une formation de deux ans, permettant aux professionnels de se spécialiser dans les domaines de la mécanique et de l’électronique.
Ghada DHAOUADI