Le Président de la République, Kais Saied est revenu, hier soir, lundi 10 janvier 2022, sur la question de l’assignation à résidence, sur la consultation électronique et sur la poursuite en justice de plusieurs Chefs d’Etat et partis politiques, lors de son entretien avec Najla Bouden, au palais de Carthage.
Il a affirmé que les personnes assignées à résidence étaient censées être en prison. En témoigne, d’après lui, l’existence de documents qui prouvent leur implication dans de nombreux crimes. Le Président Saïed a évoqué, notamment, la falsification de passeports et l’octroi de documents de voyage à des individus soupçonnés de terrorisme.
« On n’a emprisonné personne pour son opinion ou pour une position qu’il a exprimée », a-t-il assuré.
Le Président s’est exprimé également sur la polémique autour de l’ingérence dans la justice et la réforme du système judiciaire. L’affaire ne concerne pas les juges et la magistrature, d’après Saïed, mais plutôt, l’indépendance de la justice.
« La consultation électronique n’est pas une nouveauté »
Il a ajouté que les revendications du peuple tunisien en matière de justice et de liberté ne peuvent être réalisées qu’avec un pouvoir judiciaire indépendant.
Le Président s’est, aussi, exprimé sur la poursuite en justice de plusieurs chefs de partis politiques. Poursuites qui interviennent sur fond d’abus et de dépassements évoqués par la Cour des comptes dans son rapport sur les élections de 2019.
Il a assuré qu’il ne vise personne. En revanche, les documents qui les condamnent sont bien là. D’après Saïed, il y a eu bel et bien des trahisons, des liens et des financements de l’étranger.
« Certaines capitales occidentales, sous l’emprise des milieux financiers, laissent entendre que la Tunisie ne respecte pas la loi », s’est-il indigné.
Kais Saied a, par ailleurs, indiqué que la consultation électronique n’est pas une nouveauté et que plusieurs pays, dont l’Amérique latine, ont suivi cette démarche.
Il a ajouté qu’il s’agit d’un outil pour se renseigner sur les aspirations et les opinions dominantes sur divers sujets.
LIM