Des agents et cadres de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) se sont rassemblés, lundi, devant le siège de l’instance à Tunis, pour réclamer la régularisation de leur situation professionnelle et le renouvellement systématique de leurs contrats expirés en décembre 2021, selon l’agence TAP. Les activités de l’instance ont été gelées en août dernier par décret présidentiel.
Adel Laâbidi, membre de l’INLUCC, a indiqué, dans une déclaration à l’agence TAP, que les contrats de 150 employés de l’instance ont pris fin le 31 décembre 2021. Selon la même source, ceux-ci travaillent depuis 2016 avec des contrats à durée déterminées (CDD) et leur avenir est désormais incertain. Il a ajouté qu’ils sont constamment en contact avec le directeur administratif et financier de l’INLUCC sans leur fournir, pour autant, une réponse satisfaisante.
A noter que d’après Laabidi, le directeur administratif et financier a envoyé plusieurs correspondances aux services de la présidence du gouvernement, qui sont restées lettres mortes. Dans le même contexte, Laabidi a précisé que la réunion a eu lieu entre des employés risquant le chômage et le chargé des dossiers sociaux au sein de la présidence du gouvernement. Aucune réponse sur le renouvellement de leurs contrats n’a été obtenue. Les employés des 17 sièges de l’instance n’ont pas reçu, à ce jour, leur salaire du mois de janvier.
Rappelons que le 20 août, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation et la fermeture du siège de l’Instance nationale de lutte contre la corruption aux Berges du Lac et des locaux de l’Instance au Belvédère (Tunis). Le Président Kaïs Saïed a émis le même jour un décret présidentiel portant révocation du secrétaire général de l’INLUCC Anouar Ben Hassen.
Il est à mentionner que I Watch a appelé le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, à revenir sur la décision de fermeture du siège de l’INLUCC, étant donné que cela porte atteinte aux droits de ceux qui dénoncent les affaires de corruption.