L’art permet d’exprimer et de ressentir des émotions influencées par l’art moderne. On ne peint pas seulement avec des couleurs, on peint avec le sentiment. C’est ce qui ressort de l’exposition actuelle de l’artiste plasticienne Mariem Garaali Hadoussa « Light from Darkness » au centre culturel international d’Hammamet. Le public est venu ainsi en nombre rencontrer l’artiste lors du vernissage. L’occasion d’en apprendre davantage sur ses motivations, lui faire part de ses ressentis et lui poser des questions. Peintre et poète, cette artiste exprime son ressenti en laissant libre l’imaginaire du spectateur
Les œuvres de Mariem Garaali jouissent d’un style d’expression unique, de techniques spéciales et d’un mélange de couleurs. Cette nouvelle exposition personnelle est le 2ème volet de l’exposition de 2020 « Rasignes et envols de l’âme ». Elle se veut une prolongation et une évolution dans mon itinéraire myriamesque ; ma quête est continue, après les transes du phénix et la découverte de la voie du Tao dans mon cheminement philosophique et spirituel, aujourd’hui, j’expérimente en pleine conscience (libérée de certains carcans qui posaient un voile sur portes et fenêtres) dans une lumière retrouvée et ré-adoptée », déclare-te-elle.
L’artiste crée un alphabet intime qui raconte la vie et les émotions qui la traversent. Derrière l’enchantement et le chatoiement des matières et des textures qui semblent célébrer la beauté du monde, l’univers onirique de Myriam Garaali invite à appréhender la complexité et la fragilité de la vie. Vincent Van Gogh a dit un jour : « Le cœur de l’homme ressemble beaucoup à la mer, il a ses tempêtes, ses marées et, dans ses profondeurs, il a aussi ses perles. » Myriam a choisi de peindre dans l’abstrait qui peut parfois être suggestif « je me suis toujours éloignée des portraits , du figuratif représentatif, comme les natures mortes ou les paysages , je ne vois pas l ’intérêt ni l’envie de reproduire ce que je vois, sauf si je suis en voyage et que je veuille traduire mes ressentis à travers mes visites . j’utilise un autre médium, l’aquarelle ou les crayons) . Ce qui m’intéresse c’est plutôt le monde de l’invisible , des émotions , du mystérieux , du rêve pour les rendre visibles … ceci dit en faire l’expérience un jour ne me rechigne pas au contraire j’aime expérimenter et renouveler mon style. »L’artiste peint avec ses sentiments et partage ses ressentis qu’elle traduit par la poésie. Ses tableaux racontent une histoire que chacun peut percevoir, et s’approprier…
La notion de liberté dans la peinture et dans la toile est importante pour elle. « Mes touches s’intéressent à l’agencement des formes et des couleurs , à la grammaire des signes, à la gestuelle, la matière . Évoquer la nature de façon subtile et non explicite , la sublimer , la personnifier sont mes objectifs. Dans mes tableaux les couleurs évoluent en toute liberté sans contrainte linéaire ou limite (l’âme et l’esprit libérés) c’est une ascendance vers une transcendance, une circulation à double sens des fluides en s’imprégnant dans la matière » dit-elle
Dans ses œuvres, l’artiste laisse une part à l’imaginaire et à la liberté des « regardeurs » pour que ces derniers puissent utiliser leur perception, leur imagination. Elle ne veut rien imposer. Dans sa peinture , les symboles, les signes, le patrimoine ont toujours été présents, témoignages de ses racines, ses sources d’inspiration dans un amalgame de couleurs, de souvenirs, et d’une gestualité qui se veut dynamique, énergique pour traduire les fluctuations d’une âme tantôt tourmentée, tantôt apaisée toujours à la recherche d’une appartenance à un univers lumineux. « Mes touches s’intéressent à l’agencement des formes et des couleurs , à la grammaire des signes, à la gestuelle, la matière . Évoquer la nature de façon subtile et non explicite , la sublimer , la personnifier sont mes objectifs.
Dans mes tableaux les couleurs évoluent en toute liberté sans contrainte linéaire ou limite (l’âme et l’esprit libérés) c’est une ascendance vers une transcendance, une circulation à double sens des fluides en s’imprégnant dans la matière. Signes et graphismes prennent une place plus ou moins importante sur mes toiles, pour exprimer les forces de la nature, sa beauté, sa poéticité et l’amour que je lui voue ; l’âme vogue et écrit en courbes ses vibrations comme une partition de musique, des cris d’amour, de peur, d’angoisses et d’extase. Je rajouterai que ma peinture se veut engagée pour défendre la Pachamamma(terre mère) et raviver les mémoires qui se perdent dans la perfidie et l’ingratitude des ego surdimensionnés ».
Myriam est aussi poète. Elle a envie de s’exprimer par les mots, et pas uniquement par la peinture , mais écrire permet aussi d’expliquer des choses en profondeur. C’est l’occasion de présenter le 25 février à 15h00 son nouveau livre de poésie « A la rencontre de nos vagues » (Edition Nirvana) au centre culturel international d’Hammamet
Kamel BOUAOUINA