Le président de l’Association des pharmaciens, Nadhem Chakri, a révélé, lundi, que plusieurs médicaments sont en rupture de stock en Tunisie ou sont difficiles à obtenir dans les pharmacies privées. Chakri a expliqué dans une déclaration à la TAP, que 721 médicaments pour différents types de maladies sont en rupture de stock ou sont difficiles à obtenir dans les pharmacies jusqu’à ce mois de mars, soulignant que l’association suivra l’évolution de la situation dans la période à venir afin de mettre à jour cette liste en fournissant des médicaments pour les mois à venir et en évaluant la situation des manquants.
Il a rappelé, suite à un examen de la réalité du marché pharmaceutique, que la Pharmacie centrale tunisienne n’avait pas publié depuis l’été 2021 les modifications des prix des médicaments, ce qui a généré une stabilité des prix malgré les prix élevés des matières premières dont les prix connaissent une augmentation notable. Ceci conduirait, selon lui, à la possibilité pour les fabricants d’arrêter la production de médicaments dont le coût de production a augmenté.
Nadhem Chakri a ajouté qu’à la suite de la réduction du budget du ministère de la Santé, il est devenu difficile pour la pharmacie centrale d’obtenir un budget supplémentaire suffisant pour rembourser ses dettes croissantes auprès des laboratoires étrangers. Il a noté qu’au vu de la persistance de ces difficultés, la crise du secteur pharmaceutique, débutée en 2018, va s’aggraver à court et moyen terme, appelant les autorités compétentes à intervenir de toute urgence pour sauver le secteur et offrir aux citoyens les médicaments dont ils ont besoin.
Il convient de noter que l’association des pharmaciens a publié la liste des 721 médicaments manquants sur sa page Facebook.