Réunie d’urgence jeudi après-midi, la Fédération tunisienne de football (FTF) a affirmé, dans un communiqué, que la suspension du championnat pourra avoir des conséquences graves sur la compétition et le sort des clubs.
La FTF réagissait à une correspondance reçue du ministère de la Jeunesse et des Sports demandant « le respect du processus judiciaire dans le litige opposant le CS Chebba au Club Africain, et la reprise du championnat dans des conditions normales ».
Dans son communiqué, la fédération a mis l’accent sur l’indépendance de la Ligue nationale de football professionnel et des structures judiciaires indépendantes et élues et rappelle que la suspension de la compétition touchera les droits des clubs de la Ligue 1 et aura un impact sur le classement de la phase Play-off qualificative pour les compétitions africaines de la saison 2022/2023.
Un gel en vue
La même source ajoute que le gel ou la suspension du championnat signifie le gel des activités des clubs jusqu’à ce qu’une décision finale soit rendue par les structures judiciaires, dont la dernière étape pourrait être le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), dont les procédures prennent généralement une longue période.
La FTF rappelle que la suspension du championnat ne dispense pas les clubs de l’obligation d’honorer leurs engagements envers les joueurs et les entraîneurs, d’autant que l’arrêt de la compétition, à chaque évocation ou réserve déposée, est une mesure illégale qui pourrait créer une très grave situation de jurisprudence.
La fédération ajoute qu’elle va se concerter avec tous les clubs de la Ligue 1 concernant la suspension du championnat jusqu’à ce qu’une décision finale soit rendue, assurant qu’elle veillera à garantir les droits de toutes les parties quelle que soit la décision rendue par l’instance judiciaire sportive ou d’arbitrage.
Il est à rappeler que le CS Chebba a réclamé, lundi, la suspension de la deuxième phase du championnat de la Ligue 1 du football professionnel (Play-off et Play-out), jusqu’à l’examen de l’appel qu’il avait interjeté suite à la décision de la Ligue nationale du football professionnel de valider le résultat acquis sur le terrain pour son match face au Club Africain (1-0), disputé le 13 avril à Radès.
Le CS Chebba contestait la présence du président du Club Africain, Youssef El Almi, sur l’aire de jeu au cours du match comptant pour la 14ème et dernière journée de la première phase de la Ligue 1.